Eirik avait mal au crâne. Lentement, il émergea d’un sommeil désagréable où il avait eu la sensation de nager en plein cauchemar sans arriver à se rappeler pourquoi. Il se souvenait d’avoir accosté sur ces terres inconnues. Il se souvenait s’être préparé avec ses frères à la bataille qu’ils comptaient eux-mêmes démarrer. Il se souvenait des paroles d’encouragements de son père et des bêtises de ses ainés qui voulaient le titiller. Il se souvenait de la marche vers son premier combat.
Mais le reste était flou.
Était-il mort ?

En voulant se concentrer, Eirik réalisa qu’il était enchainé. Il sentait le poids du métal et l’étau autour de ses poignets. Lorsqu’il ouvrit les yeux, le bourdonnement de son crâne s’intensifia à cause de la lumière du jour. Cet endroit n’était comme aucun autre qu’il avait vu. Il était fait de choses qu’il lui était impossible de nommer ou même de deviner la fonction.
Puis, il se souvint.
Il se souvint de Svein prenant en chasse ces deux filles. Non, pas des filles, des sorcières. L’une d’elle, du moins. Et la rage l’envahi de nouveau lorsqu’il se rappela de la manière dont son frère avait péri. Elle avait tué son frère, cette sorcière aux longs cheveux bruns. Elle avait tué Svein et l’avait magiquement amené ici. Puis il y avait eu ces deux hommes excessivement forts et le noir.

Maintenant, il n’y avait plus personne. Il était retenu par des chaines à une poutre de bois et cet endroit étrange était vide de vie. Il voulait retrouver ces hommes. Il voulait retrouver cette sorcière. Il voulait tous les tuer.
Mais avant tout ça, il devait se libérer et sortir d’ici. Il ne pouvait pas lutter seul contre une sorcière et ces deux puissants guerriers. La stratégie serait le maitre d’œuvre de sa vengeance.  

Le blond empoigna les chaines solidement dans ses larges mains et tira afin de tester la solidité de la poutre. Elle ne céderait pas si facilement, mais elle céderait. Parce qu’il n’y avait pas que ces deux guerriers bizarrement vêtus pour être forts.
Il se remit sur ses pieds, ajouta un tour de chaine pour avoir une meilleure prise et cette fois il tira en y mettait réellement de la force. Toute sa force. Tout ce qu’il pouvait donner.
Le bois craqua,  non seulement celui de la poutre, mais celui du plancher sous ses pieds. Il continua de tirer. Il n’avait pas le temps de prendre son temps. Peut-être que ses geôliers n’étaient pas loin. Ils entendraient le bruit et tout serait fini avant de commencer.

Eirik ne savait pas pourquoi il était toujours en vie. À leur place, il aurait tué l’intrus après l’avoir neutralisé. Mais peut-être voulaient-ils des informations. Son père était un puissant chef de clan après tout.
Ils pouvaient toujours courir. Il tira encore plus fort. Jamais il ne dirait quoi que ce soit. Il préférait mourir.
Le géant prit une seconde pour se réajuster, souffla une bonne inspiration et tira un grand coup sec sur les chaines. Le bois se brisa en un grand fracas, accompagné des chaines s’abattant lourdement sur le sol.  
   

Après un “reste ici”, il n’avait pas attendu pour se précipiter à l’étage. Eva avait eu bien assez d’ennuis pour aujourd’hui, voir pour toute sa vie, pour ne pas en plus se mêler de ça. D’accord, certaines personnes diraient qu’étant donné qu’elle avait ramené le géant, c’était un peu son problème. Il ne serait pas du même avis. Après tout, c’était sa future petite amie, n’était-ce pas à lui de gérer les grands costauds qui auraient pu lui faire du mal ?
Et si. Vu sous cet angle, il était donc tout à fait logique qu’il monte seul à l’étage. Le bruit des chaines qui indiquait très clairement qui était responsable de tout ça s’était accentué en quelque chose de plus clair et qui aurait pu faire lâcher un « oh oh » à notre « jeune » gardien.
Il se serait libéré qu’il n’en serait pas étonné. Et il n’en n’avait donc pas été étonné en débarquant dans la pièce où jadis se trouvait un colosse attaché à une poutre.
Aujourd’hui… la poutre était dans un triste état et le colosse n’était plus si retenu que ça. Lâchant un soupir, son première réflexe avait été de repérer les armes utilisées plus tôt qui reposaient désormais sur le coffre. Rester entre lui et ces petits joujoux, une bonne idée.

Il avait probablement cherché à avoir l’air pacifiste en plaçant ses mains devant lui et en les baissant à plusieurs reprises comme s’il allait lui dire « tout doux mon gros ».
Le tuer serait une très très mauvaise idée. Le renvoyer chez lui : très très bonne idée. Encore fallait-il savoir comment. Et si entre temps, le blond voulait bien éviter de retourner leur nid douillet, ce serait sympa. Les dégâts, y’en avait déjà assez comme ça.

« Vilain viking ! » Zach, est-ce que c’est bien le moment de plaisanter en vieux norrois ? Sans doute que non « Tu pouvais pas rester sagement enchaîné ? On ne te veut pas de mal mon vieux ! »

Euh ouais…. Sur ce coup-là, on peut comprendre que ça porte à confusion. Le pauvre arrivait du passé, dans une époque si lointaine qu’il y serait complètement paumé, pour se faire enchaîner à une poutre.
Diplomatie ? Est-ce que ce terme lui était seulement connu ? Ça n’allait pas être simple. Dire qu’il était en train de gérer le bordel de l’autre… plus tard, un problème à la fois. Celui-ci semblait légèrement plus urgent.
Se décalant, Zach s’était placé devant les armes pour s’assurer de pouvoir se saisir de l’une d’entre elles rapidement :

« T’es pas assez récent pour comprendre le « nous venons en paix », mais c’est un peu l’idée. » ouais et une autre idée cool, ce serait que son frère se pointe « LIP ! »

Qu’est-ce qu’un Lip et pourquoi ça avait besoin d’être crié ? Bah, si le grand se posait la question, c’était une personne qui pouvait s’avérer utile quand elle daignait se pointait ! Qu’est-ce qu’il foutait ?
Crois-nous Zach, tu ne veux pas réellement la réponse à cette question, il y a de fortes chances pour qu’elle ne te fasse pas plaisir.

Être à la ramasse n’arrivait pas souvent à Lip. Mais lorsqu’il s’y mettait, on pouvait dire qu’il faisait fort, très fort. Quand les premiers grincements parvinrent à ses oreilles, le gardien commença par marmonner dans son sommeil. Il était bien, trop bien, et il n’avait pas envie ni d’ouvrir les yeux, ni de savoir ce que son frère pouvait bien fabriquer dans la pièce d’à côté.
Grinchant comme un ours mal léché, si sa constitution ne tenait pas si bien l’alcool et ne le métabolisait pas si vite, on aurait pu croire qu’il cuvait ce qu’il avait bu. Au détail près que ça ne pouvait pas être dans l’univers du possible, peu importe la quantité de liqueur dont il avait pu s’imbiber en attendant que ces dames rentrent avec un colosse musculeux.

D’un coup, comme soudain victime d’un choc électrique, Lip ouvrit les yeux. Tout lui revint en mémoire plus sûrement que si on l’avait frappé en plein visage. Nu dans ses couvertures, il dut rapidement se rendre à l’évidence qu’il était seul alors qu’il ne s’y était pas endormi en solo. Combien de temps s’était-il écoulé depuis ? C’était impossible à dire, l’immortel nageait dans le flou, le brouillard de sa sieste pas tout à fait levé.
Peu à peu, les sons de l’appartement montaient de façon plus nette à ses oreilles. Ça ne ressemblait pas au train-train habituel de son frère. Pour la simple et bonne raison que ça n’était pas son frère. Ils avaient des obis étranges, certes, et ce n’était pas impossible de trouver Zach en train de jouer avec des chaines dans le salon… sauf peut-être lorsqu’on avait enchainé un type dans ledit salon quelques temps auparavant.

Oubliant momentanément ce qui l’avait conduit à s’endormir à poil dans son lit au milieu de la journée, le gardien s’extirpa des couvertures pendant que le tintamarre remuait de plus en plus fort dans le logement. Il fut hébété quelques secondes, le temps de poser les yeux sur ses calçons, puis il les enfila rapidement et attrapa son jeans. Sautillant sur un pied puis sur l’autre le temps de passer le pantalon, Lip arriva à sa porte qu’il poussa du coude, toujours dans ses acrobaties pour se vêtir un minimum, continuant de se diriger vers la source de tout ce bruit.
Il était enfin dans le couloir lorsque l’appel de son cadet arriva à ses oreilles. Zach n’était pas quelqu’un de nerveux —si quelque chose était capable de venir à bout d’eux un jour, ce ne serait certes pas le stress— mais l’ainé nota une certaine urgence dans sa voix. Une urgence qui lui fit presser le pas et délaisser l’idée de passer un t-shirt.

Et plus urgent que de se couvrir le haut du corps, il y avait. Le molosse avait une force impressionnante pour un homme qui, à leur inverse, n’était pas doué d’une puissance surhumaine. Il avait réussi à faire céder la poutre à défaut de pouvoir se libérer autrement de ses entraves.

« Il est réveillé depuis quand ? »

Difficile de juger si c’était un exploit ou non puisque lui-même avait perdu la notion du temps. Il pouvait toutefois être certain qu’il ne s’agissait que de deux-trois heures au grand maximum. La clarté du jour était encore suffisamment forte pour en faire la conclusion.

Adoptant la position mi-défensive mi-offensive de son petit frère, Philip avança plus avant dans le salon le dos légèrement recourbé, lentement. Une arme, il devait mettre la main sur une arme rapidement. Leur invité surprise ne semblait pas avoir grande envie de rester pour le souper et encore moins pour la nuit !

Comme il l’avait deviné, ceux qui le retenaient prisonnier n’étaient pas bien loin. Le plus jeune des deux fut le premier sur les lieux, mais sa présence ne serait pas suffisante pour calmer la colère qui gronda soudainement plus fort en lui. Il était l’un des responsables de ce qui lui arrivait après tout.
Il voulait se jeter sur lui et l’étrangler de ses mains. Mais ce ne serait pas prudent. Eirik devait se rendre à l’évidence. Cet homme était plus fort que lui malgré sa petite stature. Comment cela était possible ? Il ne le savait pas. Cependant, il ne faisait aucun doute qu’il allait avoir besoin de plus que ses seuls poings pour passer par-dessus son opposant.

Puis, soudain, quelque chose d’inattendu se produisit. Son geôlier s’adressa à lui, mais dans sa langue natale, non pas dans ce dialecte étrange qu’ils avaient eu à leur rencontre. Cette surprise figea Eirik dans ses gestes défensifs. Les chaines encore enroulés aux poings, il avait dans l’idée de se servir de cette fortification pour abattre ses poings sur son adversaire. Mais il lui parlait, dans sa langue, pour lui dire qu’il ne voulait pas lui faire de mal.
Alors pourquoi l’enchainer ?
Peut-être parce qu’il leurs avait sautés violemment dessus dès son arrivée ?
Certes, mais cette femme avait tué son frère à l’aide de subterfuges magiques ! Il voulait la voir morte de toutes ses forces. Et si ces hommes se mettaient en travers de sa route, eh bien, tant pis pour eux. Ils n’avaient qu’à ne pas s’acoquiner avec une sorcière !

Ce que signifiait le cri du garçon, Eirik ne le comprit pas. Ce qu’il comprenait, toutefois, c’était qu’il allait encore se faire neutraliser —peut-être même tué, cette fois-ci— s’il ne sortait pas immédiatement de là. Il n’avait pas besoin de vaincre son opposant, juste de l’enlever de son chemin pour pouvoir s’enfuir. Lorsqu’il ne sera plus dans cet endroit hostile, il pourra alors prendre une minute pour essayer de comprendre où il se trouvait et comment rentrer chez-lui.
Pour ce dernier élément, nul doute qu’il aurait besoin de la femme, mais c’était une optique qui lui plaisait assez. Il ne comptait pas rentrer chez-lui avant de l’avoir retrouvée de toute façon.

Lorsque le deuxième homme déboula dans la pièce à moitié nu, Eirik se dit qu’il était plus que temps de sortir d’ici. Ils étaient trop forts à deux et le résultat serait le même que la première fois. Un guerrier avisé devait savoir choisir ses batailles.
Alors le blond feinta. Il fit un mouvement rapide en direction du plus jeune de ses adversaires pour changer de direction de manière toute aussi vive et s’élancer vers la sortie. Au passage, il attrapa le rebord d’un meuble rempli de livres et le jeta en travers de la pièce afin de ralentir ses assaillants. Et si l’un d’eux croulait dessous, ce ne serait que bien fait !

Eirik avait toujours été rapide pour sa stature. C’était un avantage qu’il avait appris à maitriser et nul doute qu’aujourd’hui ça lui serait utile.
Mais rien ne pouvait le préparer à ce qui se trouvait dehors.
   

Jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, Zach avait probablement cherché la stratégie à adopter. Et si Lip ne se pointait pas ? Ou plus simplement, s'il n'était plus dans sa chambre à roucouler ?
... Allez. Zach n'était pas exactement le genre à sous-estimer ses chances. Il avait encore démontré il y a peu de temps qu'il avait d'ailleurs bien trop confiances en elles.
Si Lip ne se pointait pas, il abandonnerait la négociation. C'était déjà très con d'essayer le dialogue avec un viking à la base.... Ce pauvre type n'y était pour rien ceci dit, il pouvait au moins essayer plus de trois secondes.
Il était presque sûr d'avoir lu dans ses yeux quelque chose comme de la compréhension. Il ne se plantait pas de dialecte, c'était un début. Vu l'époque et l'endroit d'où revenaient les deux sorcières, il n'avait pas cherché plus loin qu'une rapide analyse physique du géant.

Mais pendant quelques secondes, l'urgence que pouvait être un viking libéré dans votre salon était devenu moindre.
Après avoir entendu du bruit qui lui avait au moins appris que son frère n'était pas parti conter fleurette ailleurs, ce dernier s'était enfin décidé à se pointer, mieux vaut tard que jamais... et mieux vaut habillé qu'à demi-nu visiblement vu le regard qu'il venait de se recevoir par son cadet. Détournant son attention du grand blond pendant un temps, il n'avait pas pris la peine de retenir ce soupir blasé. Pas plus qu'il n'avait choisit le silence ensuite :

« Sérieux ?! Lip ?!» et ouais... visiblement ils n'avaient pas la même définition de prendre de la distance « J'en sais rien, toi t'es "réveillé" depuis combien de temps ?»

Franchement Zach, est-ce que tu crois qu'il y a le temps pour ça maintenant ?
... probablement que non. Et il était assez grand pour se le dire tout seul puisqu'il avait reporté son attention sur le visiteur du passé au moment où celui-ci avait eu l'idée très con de le charger.
Oubliant donc la diplomatie, Zach avait fait un mouvement en arrière pour se saisir de la hache et en lancer une à Lip par la même occasion. Le temps de s'avancer pour parer, pas le temps de lui dire "on préférait ne pas te tuer mon vieux" que le costaud avait.... avait fait un truc de pas gros costaud très bête... truc plus communément appeler feinte.
Zach s'était élancé, sans doute un poil trop tard. Dans un juron, il avait ralenti de justesse face au meuble. Au final, s'il avait été une seconde ou deux plus rapide, il se serait sans aucun doute payé un mal de tête. Au lieu de ça, il avait perdu du temps supplémentaire, celui qu'il avait fallu au viking pour filer.
Ils auraient pu lui courir après dans la rue... c'est vrai. Avec des haches... en plein jour. Sans être certains de le rattraper en plus de ça.
Faire un minimum dans la discrétion, c'était pas une mauvaise idée en règle générale.
Alors quoi ? Ils allaient le laisser se promener dans la nature. Non plus. Pour le moment, Zach avait préféré balancer sa hache dans le canapé dans le grognement rageur de celui qui n'aime pas perdre :

« Fait chier, comme si on avait besoin de partir à la chasse au viking ! »

Pour le ramener, s'il y avait un sort... il était prêt à parier qu'il faudrait d'abord lui remettre la main dessus. Combien de temps pour qu'il n'accuse une certaine brune d'avoir foutu ce merdier ? Certaine brune qui avait dû avoir les oreilles qui sifflaient au cours de la dernière heure... même si elle avait été bien occupée. Nous, ce laps de temps... on l'estimait en secondes.

Le regard noir du petit frère était inévitable. Mais, allez savoir pourquoi, l’ainé s’en serait bien passé. Non seulement parce que ce qu’il faisait de son temps libre ne regardait que lui et ensuite parce qu’ils avaient plus urgent à régler. Ce foutu viking était en train de détruire tout l’appart ! Vivement que les filles retrouve leur énergie pour le renvoyer rapidement d’où il venait.
Parlant de filles, où était passé la responsable du front de libération des t-shirts ?
Comme pour ce regard noir, chaque chose en son temps. Elle devait très certainement être partie rejoindre sa grand-mère et régler ce problème qui pouvait possiblement coûter la vie à l’aïeule.

« Hey, c’est toi qui devait le surveiller ! »

Techniquement, personne n’avait dit à personne de surveiller la bête inconsciente lorsqu’elle l’était encore. Toutefois, étant donné la situation actuelle, mieux aurait valu de nommer une sentinelle, il est vrai. Chose qu’il était un peu de tard de faire, mais la fibre fraternelle est vouée aux prises de têtes, même les plus stupides et infondées. Des chercheurs donneraient cher pour étudier une fratrie à si long terme !
Dès que la hache vola dans les airs, néanmoins, Lip eut le réflexe de l’attraper d’un geste habile et souple. Il la fit tournoyer aisément dans sa main pour assurer sa prise sur le manche et chasser les tous derniers résidus de sommeil.  
Une attention qui n’aura pas servie à grand-chose puisque le géant feinta son attaque, en profita pour faire un peu plus de casse en faisant tomber la bibliothèque puis prit la poudre d’escampette. Pour un malabare de son calibre, il bougeait sacrément vite dites donc !!

La remarque de Zach aurait dû être la plus importante, elle ne fut cependant pas ce qui demeura en travers de la gorge de l’ainé.

« Et ce merdier hein ? Qui va recoller les morceaux de plafond à ton avis ? »

Lip n’avait pas une gueule de charpentier —ou peu importe le type qui réparait ce genre de trucs. Et maintenant, parce qu’un autostoppeur du temps venait de débarquer dans la mauvaise époque, il allait devoir payer les frais bien sûr. Gigantor n’avait sûrement pas quelques centaines de dollars en poche pour régler la note !

Soupirant à fendre l’âme, Lip rebroussa chemin jusqu’à sa chambre le temps d’achever de se vêtir et d’enfiler ses chaussures. Ils ne pouvaient décemment pas laisser errer en ville un foutu guerrier viking !
Question de discrétion, toutefois, il préféra laisser la hache. Ils trouveraient bien quelque chose pour l’assommer de nouveau lorsqu’ils l’auraient trouvé. Ils avaient quand même empêché un nombre incalculable de fins du monde, ils sauraient venir à bout d’un seul homme.