Sortir de ce lieu n'était pas vraiment un espoir que j'aurais pensé se concrétiser un jour. J'avais l'impression que le temps qui s'écoulait se moquait de moi en prenant tout son temps. Riant de ce sentiment de terreur et d'appréhension qui naissaient en moi. Ma joie de vivre et ma force de caractère en avait pris un sacré coup et ce en si peu de temps. Plongée dans un univers qui m'était jusqu'alors inconnu a été le choc que je n'aurais jamais réellement cru avoir. Pour moi vampire et autres créatures faisaient uniquement partit des histoires que l'on pouvait lire ou bien visionné dans un bon film. Mais, jamais je n'aurais cru que cet univers m'entourait nuit et jour sans même que je m'en rende compte. La vérité avait éclaté à mon visage et il m'était à présent impossible de faire demi-tour, de faire comme si tout cela n'était que le plus terrible de mes cauchemars. C'était un débat qui se déroulait dans mon esprit tandis que je m'élançais à la suite du petit groupe formé de rescapés et de sauveurs. L'adrénaline me faisait tenir sur mes jambes et avancée, ce pieu à la main. Ce morceau de bois qui semblait être mon unique défense contre ses créatures qui nous poursuivaient. Bien entendu, je n'étais pas d'une très grande aide, mais je faisais de mon mieux pour ne pas représenter le boulet qui retardera la réussite de cette opération.

Interpellée par l'un des arrivants, je le suivis jusqu'à la lumière. Une lumière aveuglante qui m'avait tellement manqué durant mon séjour dans les ténèbres. Sans réellement m'attarder sur l'identité de celui qui m'avait pris sous son aile pour me sortir de là tandis que les autres s'occupaient du chef ennemis, je le suivais. Je le suivais sans me poser de questions et une seule idée en tête trouver un endroit sûr. Tremblante, j'acceptais que mon aîné me ramené chez moi et ce sans la moindre hésitation. Je ne le connaissais pas, mais je ne sentais certainement plus en sécurité que dans ces cachots ou j'attendais de servir de petit en-cas. J'indiquais le chemin jusqu'à chez moi avant de me plonger dans un certain mutisme. Lorsque la voiture s'arrêta, je n'avais pas régis tout de suite. Ce fut la voix du conducteur qui me fit sursauter en brisant le silence. « Merci. » Soufflais-je d'une voix faible et brisée avant de m'élancer hors de la voiture. Je courais avec hâte manquant de trébucher à de multiples reprises avant d'entrer dans mon appartement. A peine avais-je verrouillé la porte que je me laissais tombée contre elle, en larmes.