Ca faisait deux longues semaines qu’Haebin n’avait pas mis les pieds chez lui. Il avait passé tout son temps avec Sora, essayant du mieux qu’il pouvait de lui faire remonter la pente comme elle avait pu le faire avec lui à une époque.
Il ne l’avait laissé seule que quand ils se douchaient. Le reste du temps elle était dans ses pattes. Elle était même venue aux émissions radios pour ne pas être seule chez elle. Le Coréen ne dormait plus depuis ce jour pour pouvoir la surveiller.

La veille, il s’était à demi endormit alors qu’il mangeait avec Sora. Son corps commençait à lui faire comprendre qu’il devait dormir. Par chance sa compatriote avait décidé de reprendre la fac pour faire autre chose de ses journées plutôt que de stresser. C’était une bonne chose, autant pour elle que pour lui.

Haebin décida que c’était le moment de rentrer chez lui pour retrouver son matelas. Il se disait même que le sol serait suffisant tellement il était mort. Il s’arrêta dans le premier café qu’il trouva sur le chemin, car en bon garçon, il n’avait pas pris sa voiture, et pris un café bien serré. Il ne risquerait pas de s’endormir sur le chemin.
Lorsqu’il entra chez lui, il posa son sac d’habits à l’entrée et se déchaussa. Il s’étira un bon coup avant de filer sous sa douche. Il avait besoin de ça avant de rejoindre les bras de Morphée. Il mit un boxer et un bas de survêtement avant d’aller dans son salon. Il passa par son salon pour aller dans sa cuisine, mais il sentit Zéplynne. Son corps se dirigea instantanément vers la demoiselle. Et lorsqu’elle fut visible il la prit dans ses bras. Par chance, il ne s’était pas confronté à un vent glacé…

Le canapé étant juste derrière, il s’était laissé tomber avec elle dessus, la demoiselle se retrouvant sur ses genoux. Le Coréen nicha sa tête contre le cou de Zéplynne, elle ne devait pas voir les affreuses cernes qu’il avait vous les yeux.

Même dans sa voix on pouvait sentir qu’il était à la limite de ce que l’Homme pouvait supporter. Il resserra doucement son étreinte sur celle qu’on pouvait à présent nommer doudou.

Sa voix se faisait de plus en plus faible et Haebin avait fini par s’endormir sans même finir sa phrase. Il n’avait pas non plus fini par glisser sur le côté pour être plus à l’aise. Le pire dans tout ça, c’est qu’il n’avait absolument pas lâché sa cadette. Sa respiration était calme… On sentait qu’il était totalement épuisé.  
   

Deux longues semaines s'étaient écoulées depuis la dernière fois que j'avais pu voir Haebin. Je commençais à m'inquiéter pour celui qui faisait battre mon coeur inerte. Après tout, notre dernière discussion avait dévié sur le fait que beaucoup de chasseurs avaient débarqué récemment. J'avais erré tous les jours dans les rues de la Nouvelle-Orléans à la recherche d'une radio qui diffuserait l'émission d'Haebin afin de vérifier s'il allait bien. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour prendre plus ou moins de ces nouvelles. Il m'arrivait également de passer quelques instants chez lui pour vérifier s'il était rentré sans grand résultat. Ainsi, je recommençais à hanter les rues de la ville comme je pouvais le faire autrefois, m'entraînant un peu plus chaque jour. Je m'améliorais doucement, mais surement. Même si j'avais la plupart du temps la tête ailleurs, m'empêchant d'être pleinement concentré. Je ne comptais plus le nombre de fois où je laissais tomber, car je n'arrivais pas à attraper un objet aussi léger soit-il.

Après une énième nuit d'errance et d'entraînement foireux, j'avais commencé à marcher sans réel but. Je soupirais faiblement et détaillais ce qui m'entourais de mon regard vide. Je ressemblais réellement à un fantôme pour la première fois depuis ma mort. C'était sans réellement m'en rendre compte que je m'étais retrouvée non-loin de l'appartement d'Haebin. J'étais à présent inquiète et je décidais une fois encore de vérifier s'il était rentré. Je traversais la porte de son appartement et aperçus immédiatement un petit changement. Un sac et des chaussures se trouvaient non-loin de l'entrée, me laissant penser qu'Haebin était rentrée. J'avais tout juste eu le temps de faire quelques pas que mon aîné apparu dans la pièce. Mon coeur se serra légèrement lorsque je constatais qu'il n'était pas blessé. Je restais un instant figée, surprise, car il se dirigeait vers moi avant même que je devienne visible. Une fois cela fait, il n'avait pas fallu bien longtemps avant que je me retrouve contre Haebin. Je remerciais mes longues heures d'entraînement pour m'avoir permis d'être tangible après si peu de temps de concentration.

Je resserrais instantanément mon étreinte autour d'Haebin tandis que mon coeur s'accélérait doucement. Avant même que je m'en rende compte, j'avais glissé sur les genoux d'Haebin en même temps que ce dernier se laissait tomber sur le canapé. Un doux et paisible sourire se dessinait sur mon visage. Je me sentais rassurée et ce même si je me demandais pourquoi Haebin avait l'air si fatigué. J'écoutais calmement son explication, acquiesçant de temps à autre. Je comprenais parfaitement la raison de son absence et j'étais rassurée que cela n'avait rien à voir avec les chasseurs. Hélas, je n'avais pas eu le temps de dire quoique ce soit qu'il s'était déjà endormi. « Tu m'as manqué... » Soufflais-je finalement en me blottisant contre lui.

Mon souffle était court tandis que je tentais au mieux de me concentrer sur ma tangibilité. Je ne voulais pas réveiller Haebin en lui laissant une désagréable sensation glaciale. Hélas, je sentais mes forces me quitter lentement, mais surement en m'indiquant que je ne pourrais pas rester ainsi sans craindre de rester invisible plusieurs heures après. Je pensais que cela n'aurait pas une grande importance, car mon aîné dormait et que je pourrais en profiter. Cependant, je lui avais promis d'être plus prudente si bien que je me détachais de lui à contre-coeur après plusieurs minutes. Je fus rassurée de constater qu'il dormait encore. Je profitais d'un peu de force pour l'allonger et le couvrir de la première couverture que je trouvais. Je m'installais finalement près du canapé, incapable de rester loin de lui après deux semaines sans lui.

Haebin avait mis du temps à rentrer chez lui, non pas parce que Sora habitait loin, mais plutôt parce qu’il était tellement épuisé qu’il ne marchait pas aussi vite que d’habitude. Le jeune homme avait même dû s’arrêter dans un café pour en prendre un bien serré histoire de ne pas s’endormir sur le trajet.
A peine arrivé chez lui, il avait levé ses chaussures et posa son sac pour aller prendre une bonne douche. Il l’aurait bien pris chaude mais c’était trop dangereux, il risquait de s’endormir dans la cabine alors que l’eau coulait encore sur lui. Le Coréen l’a pris donc glacée et même là, il avait pu juger que son corps était épuisé… Il ne tremblait même pas.

A peine sortit, il s’essuya et s’habilla d’un bas de survêtement avant de sortir de la pièce. Il avait bien envie de boire avant de se coucher histoire de ne pas être trop déshydraté. Car oui, il allait dormir des heures et des heures, il le savait. Sauf qu’à peine arrivé dans la pièce, Haebin pu sentir l’aura de Zéplynne et son corps s’était directement dirigé vers celle-ci. Dès qu’elle fut visible, il la serra contre lui avant de se laisser tomber sur son canapé. Sa tête se nicha rapidement contre son cou et le Coréen marmonna son explication quant à sa disparition durant deux semaines. Il n’eut même pas le temps de finir qu’il s’était lamentablement endormit et avait fini par glisser sur le canapé.

La voix de sa bien-aimée ne l’avait même pas fait réagir. Le jeune homme dormait à point fermé. Une horde d’éléphant dans l’appartement ne l’aurait même pas dérangé vu son état actuel. La seule réaction qu’il avait eue avait été de s’enrouler dans la couverture une fois que le fantôme la posa sur lui. Sa bouche était à demi ouverte, il respirait doucement.

Un bon moment plus tard, il se réveilla en sursaut et ouvrit brutalement les yeux. Ça devait faire six heures qu’il dormait. Il ne savait même pas où il était. Il lui avait fallu quasiment deux minutes pour comprendre qu’il était chez lui et ce grâce à la présence de Zéplynne.

Haebin se découvrit lentement, il avait chaud. Son corps était bouillant tout ça parce que son côté animal tentait de le remettre sur pied du mieux qu’il pouvait. Il se fit de l’air avant de se redresser durement. Il se frotta les yeux doucement et s’étira comme un chat.

Il n’avait pas attendu beaucoup avant que le fantôme se pose à côté de lui, d’un autre côté elle lui avait manqué, la réciproque devait être vraie. C’est qu’Haebin était devenu accro à sa présence dans l’appartement et là, il avait besoin de la voir. Il avait passé deux semaines très dures. Son sourire pourrait peut-être le remettre sur pied.

Une fois près de lui, Haebin passa une main sur ses côtes avant de la passer dans son dos. Il l’attira doucement vers lui avant de l’embrasser, ravi de ne pas se prendre un coup de froid. C’était un baisé passionné, il était en manque d’elle. Lorsqu’il recula la tête un moment plus tard, un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

Il ne laissa que quelques secondes de répit avant de reprendre ses lèvres. Oui, elle lui avait terriblement manqué. Pas grave s’il se recevait du froid après, il en avait besoin. Puis peut-être qu’en deux semaines elle avait réussi à gagner en période de tangibilité.

Deux longues semaines s'étaient écoulées depuis la dernière fois que j'avais pu être en compagnie d'Haebin. Une fois encore et durant tout ce temps, j'avais ressentis cet incroyable vide dans mon être. Mon regard s'était vidé au fil des jours tandis que j'avais commencé à errer dans les rues de la Nouvelle-Orléans, sans réel but. Je connaissais un peu trop cette ville pour y trouver une quelconque occupation et puis, j'étais bien trop inquiète pour Haebin qui ne m'avait donné aucune nouvelle. Je m'étais souvent rendu chez lui, espérant qu'il soit de retour, sans grand résultat. Mon inquiétude tout comme ce vide grandissait de jour. Finalement, je m'entraînais jour après jour, prenant le temps de récupérer à chaque fois. Je prenais mon temps et mon faisait attention comme je l'avais promis à celui qui faisait battre mon coeur inerte.

Je faisais une énième tentative en me rendant chez Haebin. Comme à chaque fois, je traversais lentement la porte et me figeais en apercevant quelques affaires laissé là et qui n'était pas présente à ma dernière venue. Un faible sourire soulagé se dessinait sur mon visage tandis que j'avançais davantage dans l'appartement. Il n'avait pas fallu bien longtemps avant qu'Haebin entre dans mon champ de vision et ce dirige vers moi. J'étais quelque peu surprise par ce geste, car je n'étais pas encore visible à cet instant. Mais, je fis en sorte de l'être rapidement. Au même instant, Haebin me prenait dans ses bras en me laissant que peu de temps pour me concentrer. Je remerciais mes longues heures d'entraînement pour avoir pu serrer Haebin contre moi. Je le serrais contre moi en me laissant entraîner par lui sur son canapé. Il m'avait terriblement manqué.

Mon coeur s'accélérait doucement tandis que je me sentais quelque peu rassurée. Haebin n'était pas blessé et c'était ce qui comptait, même si je ne pouvais pas m'empêcher de me demander pourquoi il semblait si fatiguer. Je l'écoutais me raconter ses deux dernières semaines, m'expliquant la raison de son absence. Enfin, il essayait. Il n'avait pas eu le temps de finir qu'il s'était endormi. Un doux sourire prenait place sur mon visage lorsque j'évoquais qu'il m'avait manqué. Je me doutais qu'il ne m'avait pas entendu, mais j'avais besoin de le lui dire. Enfin, je tentais de rester tangible le plus longtemps possible, mais je devais faire attention et puis, il n'était pas vraiment installé de façon confortable. Je tentais de ne pas le réveiller en le traversant et fus rassurée que ce ne soit pas le cas. Je l'installais plus confortablement avant de le couvrir de la première couverture qui me tomba sous la main. Enfin, je m'installais non-loin du canapé, récupérant les forces que je venais d'utiliser.

Le silence s'installa dans la pièce tandis que j'attendais le réveil d'Haebin et ce pendant je ne savais pendant combien de temps. J'avais fermé les yeux la plupart du temps pour récupérer plus vite. Ce fut mon aîné qui m'extirpa de mes pensées en se réveillant. « Oui... » Répondis-je à son interrogation en lui laissant le temps d'émerger pleinement. Un chaleureux sourire se dessinait sur mes lèvres lorsqu'Haebin s'étirait et prit de nouveau la parole. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que je m'exécute à ses mots. Je m'installais à côté de lui, car me trouvant trop loin également. J'avais envie de me coller à lui tellement il m'avait manqué. Je me concentrais une fois encore tandis qu'il m'approcha de lui avant de m'embrasser. Mon coeur s'accélérait violemment et mon esprit se vidait pour profiter de ce contact.

Mon coeur flancha lorsqu'Haebin se décolla de moi et un sourire similaire au sien se dessinait également sur mon visage. « Toi aussi... Tu m'as terriblement manqué.  » Avouais-je durant l'instant de répit qu'il m'accordait. Je me concentrais davantage, remerciant mes entraînements qui m'ont permis de tenir aussi longtemps et peut-être plus. Je n'avais pas vraiment testé mes nouvelles limites et Haebin allait parfaitement les tester de toute évidence. Il m'embrassa de nouveau et mon souffle se coupa aussitôt. J'étais rassurée de ne pas lui laisser de sensation désagréable et que je tenais le coup plus longtemps qu'auparavant.

En deux semaines Haebin avait cru mourir. Son corps était à la limite et il se demandait même si c’était sa condition de loup-garou qui le rendait aussi fort. Un homme normal n’aurait pas pu tenir 14 jours sans dormir. Bon, il devait avouer qu’il s’était endormit quelques fois pendant que sa cadette prenait sa douche. Comme quoi, même si ce n’était pas long, il avait pu se reposer un peu. C’était sûrement grâce à ça qu’il n’avait pas craqué.
Malheureusement, le Coréen était assez faible pour qu’un café serré le tienne à peine réveillé pour arriver jusque chez lui. Plus d’une fois, il avait cru s’endormir alors qu’il prenait sa douche. C’était seulement parce qu’elle était glacée qu’il ne se sentait pas à l’aise pour dormir.

Une fois propre, il alla dans son salon mais sentit la présence de fantôme qui le fit dévier de sa destination première. Dès qu’elle fut visible, Haebin serra Zéplynne contre lui avant de se laisser tomber sur son canapé. Ensuite, il commença à raconter les deux dernières semaines où il n’avait pas pu la voir. Malheureusement, il s’endormit avant la fin, trop épuisé pour faire plus.
D’ailleurs, quand le fantôme le traversa, il n’eut même pas un rictus ou une petite réaction, il dormait à point serré. Il s’enroula simplement dans la couverture quand celle-ci se posa sur lui.

Pendant six longues heures, l’animateur n’avait même pas bougé, la bouche à demi ouverte. Son sommeil était si profond que même si une guerre éclatait, il ne se réveillera pas.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, Haebin fit un petit sursaut, il ne savait même pas où il était, il lui avait fallu plus d’une minute pour réaliser qu’il était dans son appartement et ce seulement parce que l’aura de Zéplynne s’était faite sentir.

Le jeune homme demanda alors s’il s’était endormit alors qu’il parlait et un sourire se dessina sur ses lèvres alors que la demoiselle lui répondait. Il se sentait honteux mais ce n’était pas vraiment de ta faute.
Le Coréen fit également son capricieux et demanda à sa bien-aimée de le rejoindre sur le canapé alors qu’il se mettait assis et se découvrait.

A peine posée à côté de lui que la fantômette avait dû se concentrer. Haebin l’attira doucement contre lui pour l’embrasser une première fois avant de lui avouer qu’elle lui avait tellement manqué. Terriblement même. Et à peine sa réponse de faite que le Coréen l’avait embrassé une nouvelle fois. Il profitait qu’elle soit tangible.
L’animateur recula doucement la tête un petit moment après ne voulant pas qu’elle se blesse parce qu’elle se concentrait trop. Il lui lança un adorable sourire, content de pouvoir profiter un peu d’elle.

Le Coréen s’étira avant de se lever avant d’aller dans sa cuisine, il avait besoin de manger. Il retourna dans le salon quelques minutes plus tard avec une tasse de thé. Il devait boire mais le café n’était pas envisageable. L’odeur lui donnait envie de vomir.
Il s’assoit près de la plus jeune et but une gorgée de sa boisson chaude.

Il avala une nouvelle gorgée de sa boisson et la posa sur la table avant de s’étirer une nouvelle fois. Il se frotta doucement les yeux et bailla, oui, il était encore fatigué…

Quand il était fatigué, le Coréen avait tendance à faire des révélations très sentimentales.

Je soupirais faiblement, rassurée par la présence d'Haebin dans la pièce. Je ne l'avais pas vu pendant près de deux semaines, sans aucun moyen de le contacter, autant dire que j'étais inquiète et qu'il me manquait. Une idée que je n'avais pas oublié de lui dire et ce même si je doutais fortement qu'il m'ait entendu. Il s'était endormit tellement vite et son sommeil semblait ne pas pouvoir être brisé. Il n'avait eu aucune réaction lorsque je le traversais un instant afin de m'installer non-loin du canapé pour récupérer les forces que j'avais utilisé pour rester tangible. Puis, j'attendis patiemment qu'Haebin se réveille tout en laissant la pièce se plonger dans le plus grand silence.

Je m'étais doucement installée en boule, devenant de nouveau non-visible pour garder un maximum de force et fus surprise par le réveil plus ou moins brusque de mon aîné. Je m'étais redressée vivement en redevant visible avant d'esquisser un faible sourire. Je répondis tout abord à son interrogation avant de m'exécuter et de prendre place à ses côtés. J'avais réellement envie de me coller davantage à lui. Je m'étais à peine installée lorsque celui qui faisait chavirer mon coeur m'obligeait à me concentrer. Il me colla à lui et mon coeur s'accéléra violemment lorsqu'Haebin déposa les lèvres sur les miennes. Mon esprit se vidait peu à peu tandis que je fis mon possible pour prolonger ce contact jusqu'à ce que mon aîné le brise un instant. Quelques mots échangés sur le fait qu'il m'avait manqué, terriblement ou même affreusement manqué et que ce sentiment était réciproque.

Ces mots prononcés, Haebin testa le fruit de mes longues journées d'entraînement en m'embrassant de nouveau. Mon coeur s'accéléra de nouveau, mon esprit se vidait, mon souffle se coupait et je profitais de ce contact. J'ignorais mes nouvelles limites et j'espérais que je ne traverserais pas Haebin en lui laissant une désagréable sensation. Je fus donc soulagée lorsque ce contact s'acheva uniquement lorsque mon aîné se décollait lentement de moi. « J'ai eu le temps de m'entraîner longuement. » Murmurais-je à mon tour lorsqu'un doux sourire se dessinait sur mon visage et qu'Haebin s'éloignait dans la cuisine. Je profitais de cet instant de solitude pour calmer les battements trop rapidement de mon coeur inerte et mon souffle irrégulier.

Un franc et chaleureux sourire se dessinait sur mon visage lorsqu'Haebin arriva de nouveau dans la pièce et s'installait de nouveau sur le canapé. Un sourire qui s'intensifiait légèrement à la réplique de mon aîné qui disait ne pas travailler cette semaine, car il avait pris quelques jours de congés. « C'est vrai?! » Soufflais-je heureuse de disposer d'un peu plus de temps auprès de celui qui fait chavirer mon âme. « Beaucoup trop long.  » Ajoutais-je quelque peu gênée par la remarque d'Haebin, bien que rassurée que mon ressentit soit le même que le sien.

A peine la fantômette près de lui, Haebin avait testé ses limites. La demoiselle avait une force incroyable car Haebin n’avait quasiment jamais eu de coup de froid. En effet, depuis qu’il la connaissait, ça avait dû arriver une seule fois, et il devait avouer qu’il l’avait bien cherché. Pourtant, ce n’était pas quelque chose qui le dérangeait vraiment car, s’il se prenait un coup de froid, c’était parce qu’il avait pu la toucher juste avant. Zéplynne était le genre de filles à faire attention à ne pas se faire traverser. La sensation devait être bien trop désagréable.
Le Coréen embrassa sa bien-aimée une première fois avant de lui dire qu’elle lui avait terriblement manqué depuis qu’il avait quitté son appartement. Il lui laissa à peine le temps de répondre qu’il l’embrassa de nouveau. Il avait du mal à se priver de ce contact mais il savait que ça demandait beaucoup d’énergie à la plus jeune. Ce fut pour cette seule raison qu’il recula doucement la tête, à contre cœur. S’il avait pu, il aurait continué, mais ce n’était as raisonnable. L’animateur radio félicita sa cadette qui avait fait d’énorme progrès depuis quelques temps. Il était fier d’elle, mais aussi fier de lui, il devait être une bonne motivation.

Haebin reprit rapidement la parole pour annoncer qu’il avait pris une semaine de congés. En fait, il en avait pris trois, mais les deux dernières étaient réservé à la venue de son meilleur ami. Il ne tarda pas à préciser les choses.

Hôtel 4 étoiles étant le beau mot pour dire bunker où Philip l’enfermait les nuits de pleine lune. Rien que l’idée de passer trois nuit là-bas le faisait royalement chier. Il n’arrivait vraiment pas à se contrôler, pour le moment, il avait juste à avoir des flashs de ses nuit maudites. Autant vous dire qu’il n’était pas encore maître de sa transformation malgré les années.
Le jeune homme n’avait pas tardé à se montrer sentimental, avec des heures de sommeils en moins, on pouvait voir apparaître ce qu’aurait dû être son caractère s’il n’avait pas été mordu. Cet évènement l’avait totalement fait changer.

Haebin bu une longue gorgée de son thé comme si la boisson allait le réveiller alors qu’il avait encore besoin de dormir des heures et des heures. La réponse de Zéplynne à sa remarque le fit sourire, elle était adorable. Comment quelqu’un avait pu s’en prendre à elle. D’un autre côté, la personne qui l’avait attaqué était un monstre… A cette pensée, le Coréen serra sa tasse qui explosa dans sa main. Il sursauta vivement en recevant l’eau chaude sur son ventre et se leva d’un coup.

Le Coréen ramassa les bouts du récipient et épongea les dégâts avant de s’installer de nouveau sur son canapé. Il avait vraiment du mal à se contrôler avec le manque de sommeil. La pleine lune s’annonçait désastreuse. Il poussa un long soupire et se massa les tempes.

Haebin se réveillait à peine lorsque je m'installais tranquillement à ses côtés et qu'il teste une fois encore mes limites. Mon coeur s'accéléra violemment tandis que mon aîné me collait à lui et m'embrassa. Dès lors, je fis de mon mieux pour rester tangible le temps nécessaire tout en me vidant doucement l'esprit comme à chaque fois. Mes pensées s'embrouillaient lentement et je m'efforçais au mieux de ne pas penser. Finalement, Haebin se détachait de moi et nous échangions quelques mots sur le fait qu'il m'avait manqué et réciproquement. Il me laissait tout juste le temps de lui répondre qu'il colla à nouveau ses lèvres aux miennes. Je remerciais mes longues d'entraînement intensif pour devenir tangible au mieux, le plus longtemps possible sans pour autant ressentir cette fatigue qui me paralysait. Mon souffle se coupait finalement à ce nouveau contact tandis que mon coeur accéléra de plus belle.

Mes limites n'étaient pas encore atteinte. Je les ignorais. Je fus donc rassurée que la rupture de ce contact ne laisse pas une sensation des plus désagréable à celui qui faisait chavirer mon coeur. Je ne voulais pas qu'il ressente cette sensation glaciale à nouveau. Je n'aimais pas laisser cette sensation et encore moins à Haebin. J'esquissais un faible sourire lorsqu'il me félicita concernant mon entraînement et repris tranquillement mon souffle lorsque mon aîné s'éclipsa un instant dans sa cuisine. Je profitais de cet instant de solitude pour calmer les battements incohérents de mon coeur inerte.

Mon courrir s'amplifiait lorsque Haebin reprenait place à mes côtés sur le canapé. Je l'écoutais en silence m'annoncer qu'il avait pris deux semaines de congés. Je me doutais qu'il avait profité de ces semaines afin de passer un maximum de temps avec son meilleur ami qui lui rendait visite. Une idée qu'Haebin affirma finalement peu de temps après. J'acquiesçais ses paroles, mais n'avais pas pu m'empêcher d'être quelque peu inquiète lorsqu'il mentionna un "hôtel 4 étoiles sans issue" que je supposais être le fameux lieu où il restait enfermé les soirs de pleines lunes. Je n'aimais pas vraiment l'idée de le savoir enfermé ainsi, même si je me doutais que s'était l'une des solutions qu'il avait pu trouver. Je tentais de mettre au mieux mes inquiétudes de côtés lorsqu'Haebin reprit la parole et souligna d'un doux sourire que deux semaines étaient en effet bien trop long.

Plongée dans mes pensées, je sursautais en même temps qu'Haein lorsque sa tasse se brisa. Je n'avais pas tardé à être inquiète pour Haebin, me demandant ce qu'il avait bien pu avoir en tête pour briser ainsi une tasse de thé. « Du moment que tu ne t'es pas blessé. » Soulignais-je inquiète avant de l'aider à ramasser les morceaux brisés sur le sol. Après tout, je ne risquais pas de me blesser. Je me concentrais un instant pour déplacer des petits objets comme le pouvait le faire autrefois. Cela demandait moins d'effort que d'être pleinement tangible et c'était quelque chose que je maîtrisais davantage. Puis, je repris place sur le canapé, toujours aussi inquiète et ce malgré les paroles qu'il prononça. Après tout, je ne pouvais pas faire grand-chose à part m’inquiéter pour lui. « Je crois que je t'ai déjà dis que tu ne pourrais jamais m'empêcher de m’inquiéter. » Soufflais-je faiblement.

La journée était dure pour Haebin mais il profitait pleinement de Zéplynne. Après avoir dormit quelques heures, il avait pu profiter du repos de la demoiselle pour l’embrasser. Il lui laissa seulement quelques secondes de répit avant de reprendre tendrement ses lèvres. Il profitait de ses entrainements intensifs pour multiplier les contacts. Après tout, elle ne l’avait traversé qu’une seule fois, enfin deux, mais la deuxième, il dormait tellement bien qu’il n’avait même pas remarqué.
Le Coréen ne put que la féliciter pour sa performance. Elle avait une bonne motivation d’un côté, mais elle était de plus en plus tangible longtemps et il était ravi. Ça voulait dire qu’il pouvait profiter un peu plus d’elle chaque jour.

L’animateur se leva ensuite pour se faire un thé, il avait besoin de se réveiller, mais le café était impensable. Il en avait tellement bu les derniers jours avec des boissons énergisantes que simplement l’odeur le rendait mal. Il s’installa de nouveau sur le canapé et bu quelques gorgées de sa boisson chaude.
Malheureusement, la bonne humeur ambiante laissa place à un certain malaise… En effet, Haebin avait pris 3 semaines de congés dont deux qu’il passerait avec son meilleur ami, mais la pleine lune tombait pendant sa première semaine. Il annonça donc à sa cadette qu’il passerait trois longues nuits dans son bunker de manière pas très subtile. D’un autre côté, la demoiselle savait très bien qu’il s’enfermait pour son propre bien…

Le Coréen se montra ensuite sentimental. C’était un trait de caractère qui ressortait quand il était à bout. Sa carapace laissait place à son côté humain, celui qu’il aurait été sans la morsure.
Haebin se mit ensuite à penser à la mort de la demoiselle à ses côtés. Il n’arrivait pas à comprendre comment son Alpha avait pu la tuer. Déjà, ce n’était absolument pas son genre, et surtout, elle était bien trop adorable pour mourir de cette façon. A cette pensée, sa tasse se brisa dans ses mains. Il sursauta en sentant le liquide brulant sur sa peau. Il ne tarda pas à ramasser les morceaux et les jeter dans la poubelle de sa cuisine et revenir pour éponger les dégâts pour s’assoir à nouveau.
Haebin tenta de rassurer la fantômette en lui disant que c’était plutôt normal comme réaction, son corps avait du mal à se remettre de son manque de sommeil. Malheureusement, elle s’inquiétait déjà, un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

Le jeune homme entendu un bruit, un hurlement qu’il devait un des seuls à entendre dans la ville. Ses yeux avaient automatiquement changé de couleur passant de marrons à dorer. Il avait d’ailleurs pas mit très longtemps avant d’aller sur son balcon et regarder dans la rue comme s’il cherchait quelqu’un. S’il réagissait aussi vivement à se hurlement, ça ne pouvait qu’être parce que la monstre qui l’avait transformé était dans les parages. Son odeur lui arrivait doucement dans le nez. Il l’avait déjà croisé une fois, et l’avait d’ailleurs très mal vécu parce que l’homme le voulait absolument dans sa meute à cause de son don pour sentir les sentiments mieux que les autres. Et malheuresement Haebin avait céder sous la menace, il faisait partie de la meute contre son gré. Son seul avantage était de ne pas vivre avec les autres membres et de n’avoir de contact avec que quand son Alpha le lui demandait.
Un frison parcourus son corps alors qu’il se rendit enfin compte qu’il n’était pas seul dans l’appartement.

Lui dire qu’il faisait partie de sa meute serait peut-être une bonne chose…

Haebin s'éclipsait dans sa cuisine un instant et j'en profitais pour apaiser les battements de mon coeur, mais aussi pour récupérer les forces que je venais d'utiliser afin de rester tangible. Un exercice auquel je m'adonnais depuis peu. Je faisais tranquillement des progrès, même si ce n'était pas vraiment facile. Lorsque je forçais trop, j'avais cette sensation de disparaître comme si je m'étais entièrement vidée de mon énergie "spirituel". A son retour, Haebin me sortit de mes pensées en évoquant le fait qu'il avait prit plusieurs semaines de congés et qu'une partie serait destinée à son meilleur ami qui lui rendait visite. Le sourire sur le visage d'Haebin me rendait heureuse, car il parlait peu de son passé, mais j'étais ravie qu'il est des personnes sur qui compte. Ce que je n'aimais pas vraiment en revanche, c'était de savoir qu'il devait s'enfermer lors des nuits de pleines lunes et que je ne pouvais pas être auprès de lui durant ses moments là. Je me sentais particulièrement inutile lorsque je posais mon regard sur la pleine lune. Je m'étais toutes ses pensées de côté lorsque mon aîné évoqua la durée de notre séparation. Un doux sourire avait pris place sur mon visage tandis que j'appuyais sur le fait que deux semaines étaient en effet bien trop longues. Je n'arrivais plus à me passer de lui aussi longtemps. C'était une véritable torture.

Plongées dans mes pensées, je sursautais légèrement lorsque la tasse d'Haebin se brisa dans sa main. Je commençais doucement à m'inquiéter pour lui, me demandant à quoi il pouvait bien penser pour avoir une telle poigne. Je l'aidais à ramasser les morceaux brisés sur le sol. Cela me demandait moins d'effort que d'être pleinement tangible et déplacer les petits objets étaient un art que je maîtrisais depuis déjà pas mal de temps. C'était l'une des premières que j'avais acquisse auprès d'une personne qui m'avait longuement aidé. Je repris ensuite place sur le canapé tout comme Haebin avant qu'il ne me dise de ne pas m'inquiéter. Une idée qui était inconcevable, car il s'agissait pour moi de la seule chose que je pouvais réellement faire pour lui. « Cicatriser vite ne veux pas dire que tu ne souffres pas. » Soufflais-je désapprobatrice par rapport à sa remarque. C'était vrai et je n'aimais pas l'idée de savoir qu'il souffrait. N'était-ce pas normal après tout de s'inquiéter et de ne pas vouloir que la personne qu'on aime soit blessée?!

Haebin se leva d'un bond et se dirigea vers la fenêtre en silence. Je me figeais en le regardant avant de me lever à mon tour, curieuse. Je me demandais ce qui avait bien pu se produire pour qu'il réagisse ainsi. « Haebin?! » Soufflais-je sur un ton interrogateur et inquiet. Sa réponse ne me rassurait pas davantage tandis que je me souvenais de cette soirée où nous avions découvert que celui qui l'avait transformé semblait être celui qui avait mit fin à mes jours. Je n'aimais pas me souvenir de cet instant. Je m'étais sentis tellement inutile face à la colère d'Haebin que j'avais eu l'impression d'être totalement effacée l'espace d'un moment. Étrangement, cette idée me déplaisait davantage que la présence même de cet alpha qui pourtant me donnait froid dans le dos. J'avais dis vouloir savoir pour trouver ma lumière, mais maintenant, ce n'était plus pareil. Je ne voulais plus partir.

Le côté macho du Coréen ressortait clairement à la fin de cette remarque, mais d’un autre côté, c’était quelque chose qui faisait son charme. Oui… Disons ça

Un hurlement avait retentit à quelques mètres, peut-être kilomètres de l’appartement d’Haebin. A la suite de ce cri, les yeux du Coréen avaient changé de couleur et il s’était rendu de manière instinctive sur son balcon comme pour chercher des yeux d’où venait le bruit. Il avait oublié la présence de Zéplynne dans l’appartement l’espace d’un instant. Il avait même fallut qu’elle l’appelle pour qu’il réagisse enfin. Son côté animal avait pris un peu trop le dessus.
Haebin lui expliqua alors que c’était à cause du hurlement de son Alpha qu’il avait réagi de cette manière, c’était un réflexe et il était incapable de se retenir. Il lui avoua aussi faire partie de la meute de celui-ci sans pour autant vivre près des siens. Non, il les fuyait du mieux qu’il pouvait et avait eu la chance de ne croiser le monstre qu’une seule et unique fois.

Si cet homme était dans les parages, c’est qu’il avait besoin de lui, et sincèrement, le loup n’avait pas du tout envie de le voir… Pas depuis qu’il savait qu’il était responsable de la mort de Zéplynne. Il avait cette envie de le tuer, de lui arracher chacun de ses organes, de regarder ses yeux perdent leur lueur. Il voulait venger la mort de celle qu’il aimait.
Son portable se mit à sonner, sonner et encore sonner. Haebin était tétanisé, il n’arrivait pas à bouger comme si son corps l’empêcher d’aller dans la gueule du loup, car oui… Ca me pouvait être que lui qui l’appelait. Au bout du 4ème appel, le Coréen décrocha enfin son téléphone… Il entendit s voix et cet ordre glacé de se ramener s’il voulait garder la tête sur les épaules. Lorsqu’il raccrocha, il regarda sa cadette avec un air désolé.

A peine sa phrase terminé qu’Haebin attrapa une veste et fila. Effectivement, il n’avait pas tort, son chef voulait le voir pour qu’il l’aide à choisir son nouveau bras-droit.
Malheureusement, à peine sa mission terminée qu’il avait une connerie. Le Coréen était bien heureux que la nuit soit déjà tombé vu la balafre qu’il avait à présent sur le visage. Quel idée aussi de menacer son chef, largement plus fort que lui. La seule chose qui avait fait qu’il n’était pas mort, était que l’Alpha avait besoin de lui, mais l’homme lui avait très bien fait comprendre de ne jamais recommencer s’il tenait un minimum à sa vie.

Il hésita un long moment avant de rentrer chez lui. Les blessures faites par des chefs de meute mettaient bien plus de temps à cicatriser. En plus, la douleur était vraiment présente… D’un autre côté, en plus de la griffure au niveau du visage, il en avait reçu une grosse dans le dos et une morsure au niveau des côtes. Il sentait chacune de ces cellules qui se régénérer. Il avait envie de s’arracher la peau pour ne plus sentir cette horrible guérison.
Finalement, il préféra rentrer pour ne pas effrayer les gens à l’extérieur, et surtout pour tenter d’apaiser ses blessures avec un bain chaud ou tout autre moyen de lui faire oublier la douleur. A peine avait-il ouvert sa porte qu’il s’était senti obligé de prévenir Zéplynne sur sa condition.

Facile à dire quand on voyait le t-shirt d’Haebin taché de sang, et pas qu’un peu. Il ne tarda d’ailleurs pas à lever son T-shirt pour ne pas que celui colle lors de la cicatrisation. Le Coréen avait serré les dents en le retirant. La morsure était la plaie la plus douloureuse, dès qu’il bougeait, il avait l’impression de sentir les dents de l’Alpha se planter de nouveau dans sa chair. Et dire qu’il devait faire attention.

Je souriais faiblement à la remarque d'Haebin qui m'avait fait penser à cette fameuse fierté masculine qui refusait d'avouer facilement lorsqu'il avait mal ou un truc du genre. Je me contentais d'acquiescer faiblement sa remarque sans pour autant changer mon point de vue. Il avait beau être fort et résistant, je ne pouvais pas m'empêcher de ne pas aimer qu'il se blesse aussi faiblement soit-il ou bien m'inquiéter. J'avais parfois l'impression que c'était les deux seules choses que je pouvais réellement faire pour lui comme mon contact avec le monde des vivants était particulièrement restreint. Et puis, cela me semblait tout à fait normal d'éprouver ce genre de choses pour la personne que j'aimais...

Plongée dans mes pensées, je fus surprise par Haebin qui se levait du canapé d'un bond avant de se diriger vers la fenêtre. Je n'avais pas tardé à faire de même, curieuse de savoir ce qui avait bien pu se produire pour qu'il reste ainsi silencieux devant sa fenêtre. Je soufflais son prénom en guise d'interrogation, à présent quelque peu inquiète et son explication n'arrangeait pas vraiment les choses. Il évoqua la présence de son alpha en ville et par conséquent de la personne qui semblerait-il m'avait tué. Celui-ci semblant dangereux et impulsif, je n'aimais pas l'idée qu'il soit dans le coin. Le pire pour moi restait tout de même le fait qu'Haebin se devait de le rencontrer. Je n'étais pas rassurée et cela pouvait aisément se lire dans mes yeux. « Hmm... Fais attention. » Me contentais-je d'ajouter à mon aîné tandis qu'il se dirigeait déjà dehors.

Économisant mon énergie, je n'avais pas tardé à devenir invisible et à hanter proprement les lieux. Je faisais les cent pas dans le salon, passant à travers les murs avant de me poster quelques secondes devant la porte d'entrée avant de tout recommencer encore et encore. J'avais comme un mauvais pressentiment et je ne pouvais pas m'empêcher de bouger sans cesse. Je me trouvais finalement au centre du salon lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. Je fis en sorte de devenir visible avant de me figer devant Haebin. Il avait beau me dire de ne pas être effrayé, que tout ira bien, son corps recouvert de sang et de blessures ne me donnaient pas vraiment cette impression. « Vraiment?! » Soufflais-je de nouveau inquiète en me retenant de poser les questions stupides qui étaient populaires dans ce genre de situations. Qui? Pourquoi? Comment? Non pas comme ses blessures avaient été faite, mais comme une personne pouvait être aussi cruelle... Je commençais doucement à comprendre cette idée de vengeance qui m'avait traversé l'esprit avant que l'idée de panser au plus vite ses plaies s'installe dans mon esprit.

« Assieds-toi, je vais m'en occuper. » Soufflais-je toujours aussi inquiète. Je m'éclipsais un instant pour trouver la trousse de premier secours d'Haebin. J'avais erré dans son appartement depuis quelques temps, cachant des objets ici et là, si bien que je savais où se trouvait quelques trucs. Je m'installais ensuite à ses côtés et fis de mon mieux pour devenir tangible pour pouvoir manipuler les bandages et autres avec plus de facilités. Ma peau glacée serait sans doute utile dans ce cas précis. « Ca va piquer un peu » Commentais-je en commençant par nettoyer avec soin des blessures. Son visage, son dos et ses côtes. Franchement, qui pourrait faire une horreur pareil?!

Haebin avait reçu un appel et avait mis beaucoup de temps avant de répondre. En fait, il en avait reçu quatre exactement mais il était tétanisé. Son corps ne voulait plus bougé. Il sentait lentement la panique autant que la rage monter en lui. Il ne savait pas comment il pourrait réagir en le voyant maintenant qu’il savait. Lorsqu’il répondit enfin, il put entendre sa voix à glacer le sang lui ordonner de ramener ses fesses le plus vite possible s’il ne voulait pas perdre bêtement la vie.
Sachant pertinemment que la menace était à prendre au sérieux, le jeune homme attrapa rapidement sa veste et sortit de son appartement en demandant à Zéplynne de rester. Après tout, ça ne risquait pas du durer très longtemps.

Malheureusement, il aurait dû lui dire de partir, de ne revenir que le lendemain… il aurait dû réfléchir.
Son côté protecteur et la vengeance qu’il portait en lui avait failli lui couter la vie. A la place, il avait reçu une griffure au niveau de la joue, enfin sur quasiment la moitié du visage, un plus profonde dans son dos et une morsure au niveau des côtes.
Il avait hésité à rentrer pour ne pas inquiéter le fantôme, mais au final, c’était un cercle vicieux puisqu’elle serait stressé de ne pas le voir rentrer rapidement. Haebin se résigna finalement en prenant route vers son appartement. A chacun de ses pas, il serré les dents sentant la douleur se raviver. Les blessures d’Alpha étaient vraiment les plus douloureuse…

Une fois arrivé devant sa porte, le Coréen avait mis quelques minutes avant d’entrer. Il cherchait un moyen de ne pas inquiéter la demoiselle, même s’il savait très bien que c’était peine perdu. Et a peine le pas de la porte passé qu’il lui demander de ne pas être effrayer. D’un autre côté, en voyant la quantité de sang sur son T-shirt, il était compliqué de ne pas l’être. Le loup ne tarda d’ailleurs pas à le retirer pour éviter qu’il colle lors de la cicatrisation.
Lorsque Zéplynne demanda au plus vieux de s’installer sur le canapé, il grogna un instant avant de le faire en serrant les dents. Chaque respiration était un supplice et bougeait en même temps lui donnait un mal de chien. Ça lui rappeler la douleur qu’il avait ressenti cette nuit où il avait été transformé. Il n’aurait pas dû le menacer, pas maintenant, il n’était pas assez fort.

Quelques secondes plus tard la demoiselle était revenue avec le nécessaire pour le soigner. La trousse de secours était là pour ses amis et non pas pour lui, il ne savait même pas ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur. Le Coréen serra les dents en sentant Zéplynne désinfecté chacune de ses blessures. Il avait même poussé un petit gémissement quand elle s’attaqua à la morsure.

Il s’en voulait, après tout, il lui avait promis de faire attention et au final, il rentrait avec des blessures important sur le corps. Il passa doucement sa main sur la joue du fantôme qui avait eu le réflexe de devenir tangible.

Haebin planta son regarda dans celui de Zéplynne. Il ne savait pas comment apaiser ses inquiétudes. Il avait mal, vraiment mal pour le moment mais savait que ce n’était pas des blessures mortelles et que son Alpha avait simplement fait ça pour le remettre à sa place. Il fallait juste attendre que son corps cicatrise.

Toi tu sais tellement bien la rassurer…

Peu de temps c'était écoulé entre le moment où Haebin décrocha son téléphone et celui où il s'éclipsa dans l'appartement en me disant qu'il ferait vite. Je lui demandais de faire attention, d'être prudent. L'idée même qui se retrouve en compagnie de son alpha ne me rassurait pas. Je le regardais partir avant de devenir de nouveau invisible afin garder un maximum de force en réserve pour son retour. J'étais restée un moment sans bouger avant que cela ne devienne impossible. Je ne me sentais pas à l'aise, inquiète. J'avais besoin de bouger, de faire les cent pas si c'était le seul moyen. Je faisais le tour de son appartement, traversant les murs et me postais quelques secondes devant la porte d'entrée. Je m'accroupissais, regardais de chaque côté, laissait échapper un soupire, me relevais avant de rentrer et de tout recommencer. Je n'avais rien trouvé d'autre pour m'occuper et pensé à autre chose que le possible danger d'Haebin.

Je m'étais arrêtée net, je ne savais trop combien de temps plus tard, au milieu du salon en entendant la porte d'entrée s'ouvrir, puis se refermer. Inquiète, il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que je m'élance, de nouveau visible, à la rencontre de mon aîné avant que je me fige de nouveau. Il me demandait de ne pas m'inquiéter, mais le sang sur son t-shirt m'en empêchait. Je n'arrivais pas à éprouver autre chose que de l'inquiétude pour la personne que j'aimais et ce qui devait être la naissance d'un sentiment de vengeance. Je me doutais que s'était son alpha qui lui avait laissé tant de blessures, mais je ne savais pas quel genre de monstre pouvait faire une chose aussi horrible.

Je mis ses pensées sombres de côté et demandais à Haebin de s'asseoir tandis que je m'éclipsais quelques instants pour récupérer sa trousse de premier soin. Je ne l'avais jamais réellement vu s'en servir, mais après mes longues heures à cacher ou retrouver ses objets perdus, je savais où se trouvait certaine chose. Je fis en sorte d'être tangible et m'installais aux côtés de mon aîné sur le canapé. Je commençais à désinfecter les plaies, le regard emplit de chagrin et d'inquiétude. J'aurais pu pleurer si cela m'avait été possible, mais je me contentais de rester silencieuse et de me concentrer. Je ne répliquais pas aux excuses d'Haebin tandis que je terminais de m'occuper de ses côtes. Un faible et éphémère sourire se dessinait sur mon visage lorsqu'Haebin déposa sa main sur ma joue. Mon coeur fit un bond et je plaçais instinctivement l'une de mes mains glacées sur la sienne l'espace d'un instant. « Comment ne le pourrais-je pas? » Répliquais-je d'une voix faible et brisée. A près tout, il était vivant. Il pouvait se blesser, tomber malade ou je ne savais trop quoi encore. Comment voulait-il que je n'ai pas peur qu'il lui arrive quelque chose? Surtout quand il revenait comme ça...

Haebin planta son regard dans le mien et il n'était pas difficile de deviner mes sentiments. Il tentait d'apaiser mon inquiétude, mais sa technique n'était pas la plus parfaite, bien au contraire. Il ajouta avoir mal et même si les blessures cicatrisaient plus vite, la douleur était toujours présente. Je n'aimais pas savoir qu'il souffre, c'était comme ça. Je détournais mon regard afin de mettre des bandages autour de ses plaies avec la plus grande précaution. « Tu devras faire en sorte que ça guérisse vite alors. » Soufflais-je faiblement incapable de masquer mon inquiétude.

Provoquer son Alpha… Haebin aurait dû y réfléchir avant de lancer sa menace en l’air. Il était bien trop faible pour pouvoir le battre. D’ailleurs, l’homme n’avait pas mis longtemps pour le remettre à sa place. Il lui avait laissé quelques marques pour lui rappeler quel était sa place dans la meute. Par chance, il ne l’avait pas tué, il avait encore besoin de lui…
La plus douloureuse des blessures était la morsure aux niveaux de ses côtes. Il avait l’impression qu’à chaque pas, ses dents s’enfonçaient de nouveau. Le Coréen pouvait sentir chacune de ses cellules tenter de réparer les dégâts. Il avait hésité à rentrer chez lui, déjà pour ne pas être obligé de bouger mais surtout parce que Zéplynne l’attendait sûrement en faisant les 100 pas dans son appartement. Il grogna faiblement, se résigna et rentra chez lui. Qu’est-ce qu’il pouvait s’en vouloir de ne pas avoir dit au fantôme d’aller faire un tour pour s’occuper…

Un long moment plus tard, il se retrouva devant sa porte. Il avait bien dû mettre quelques minutes avant d’entrer en prévenant la demoiselle.
A la demande de sa cadette, il se s’installa sur le canapé et se laissa soigner. Quelques fois, il serra les dents car la douleur était vraiment forte. Il n’était pas spécialement précieux, mais là, il avait vraiment mal. Lui qui avait promis de faire attention, il rentrait blesser. Il s’en voulait énormément d’inquiéter inutilement le fantôme. D’un autre côté, c’était bien son truc… Fleur lui en avait pas mal voulu pour sa manie de s’attirer des soucis ou provoquer des mecs bien plus forts que lui.
La voix de Zéplynne lui faisait du mal, si elle était dans cette état, c’est juste à cause de lui, juste SA faute.

On aurait dû un enfant qu’on avait pris la main dans le sac. Il s’en voulait terriblement.
Haebin planta d’ailleurs son regard dans celui de la fille qu’il aimait pour tenter de la rassurer, malheureusement, dire clairement qu’il avait mal n’était peut-être pas la meilleure des solutions. Mais c’était son caractère et sa manière de faire comprendre à sa cadette que ça allait.

Avoir l’appétit coupé était quelque chose de très régulier pour le Coréen. Malheureusement, pour guérir plus vite, il devait manger. Il grogna faiblement, et se leva en serrant les dents. Il se dirigea vers sa cuisine pour mettre du riz dans l’autocuiseur. Quelques instants plus tard, il était de nouveau assis sur son canapé.

Haebin sentait que sa blessure au niveau du visage commençait à se refermer, c’était la moins profond, d’ici quelques minutes elle aurait disparu. Par contre, la morsure, il en avait encore pour des heures. Il le savait, elle était bien trop profond et mal placé pour cicatrisé aussi vite que les autres. Son Alpha était vraiment qu’un horrible mec…
Sentant la demoiselle toujours aussi paniqué, le loup l’embrassa. Oui, c’était le meilleur des moyens qu’il avait trouvé pour la calmer. Il profita quelques instants de ses lèvres et recula doucement la tête. Y’avait pas à dire, chacun de ses contacts le faisait bouillir de l’extérieur et à croire que sa guérissait un peu plus vite ses blessures. Il ne restait qu’une petite marque sur son visage.

Toujours rester un brin taquin malgré la situation.

Haebin venait tout juste de sortir lorsque je commençais à faire les cent pas. Je me sentais incapable de tenir en place, non pas à cause d'un surplus d'énergie, mais plutôt à cause d'un mauvais pressentiment. Celui qui vous stresse et vous inquiète sans raison. Enfin, cela aurait certainement été le cas si je ne savais pas qu'Haebin devait faire face à son alpha. Je n'aimais tout simplement pas le fait qu'il soit en sa compagnie. C'était à cause de lui si Haebin devait rester enfermé chaque nuit de pleine lune et je n'aimais pas l'idée de le savoir en prison. Je savais qu'il était en sécurité, d'une certaine manière, mais j'aurais préféré qu'il ne soit pas obligé de subir tout ça... M'inquiétant d'une façon qui ne m'était jamais arrivée, je continuais à faire les cent pas jusqu'au retour de mon aîné. J'étais restée un instant figée tandis qu'il me demandait de ne pas avoir peur. Le sang sur son t-shirt et ses plaies plutôt graves m'en empêchait tout simplement. Je ne comprenais tout simplement pas comment un être pouvait être aussi cruel. Comment on pouvait autant blesser une personne pour sa fierté ou bien son simple plaisirs?! Je n'avais même pas osé demander à Haebin comment et pourquoi il revenait avec autant de blessure. Comprenant lentement ce sentiment de vengeance, je tentais de le placer au fond de mon être et je m'éclipsais un instant pour chercher la trousse de soin d'Haebin en lui indiquant de s'asseoir.

Je m'installais finalement à ses côtés, tangibles pour manipuler les outils avec plus de facilité. Ce fut donc de plus en plus inquiète pour celui qui faisait chavirer mon âme que je commençais à désinfecter ses plaies avec soin et dans le plus grand silence. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire pour apaiser ses douleurs. Je me contentais de rester silencieuse, pensant que c'était sans doute mieux ainsi. Haebin tentait de me rassurer, sans grande réussite. J'avais pu sentir la chaleur de sa peau se glisser un instant sur ma joue glacée et d'un geste presque instinctif, j'y déposais l'une des miennes avant de reprendre mes soins. Tout en lui demandant comment je ne pouvais pas être inquiète alors qu'il avait de telles blessures?! C'était impossible et ce malgré une nouvelle tentative d'Haebin lorsqu'il me regarda dans les yeux tout en précisant qu'il avait mal. Ce n'était clairement pas la meilleure technique pour apaiser mes craintes pour lui. Un faible sourire éphémère se dessinait sur mon visage l'espace d'un instant lorsqu'il répliqua. Je terminais ses bandages et le laissais se lever pour faire un tour dans la cuisine.

Je tentais de rester tangible au mieux le temps de ranger tout ce que je venais d'utiliser puis posa la boîte sur la table basse au retour de mon aîné. Je le regardais ce ré-installer sur le canapé tandis que mon regard dérivait sur ces blessures. J'aurais aimé être plus utile, lui permettre de souffrir moins. Hélas, j'avais l'impression d'être une source de traquas. Je fus un instant surprise lorsqu'Haebin prit de nouveau la parole et mon regard dériva vers son visage salement amoché et ce même s'il avait déjà commencé à cicatriser. C'était sans doute bête, mais j'avais si peur de le perdre que je ne pouvais pas faire autrement. Je me laissais surprendre par le baiser d'Haebin tout comme le fait que je sois toujours visible. Je profitais de ce contact comme n'importe quel autre avant qu'un nouveau sourire aussi faible que les précédents ne passent sur mon visage lorsqu'Haebin se décolla doucement de moi. A ces mots, mon coeur se serra un peu tandis que l'idée de ne pas être parfaitement inutile me traversa brièvement l'esprit. Perdant ma tangibilité pour éviter d'être complètement épuisé en un rien de temps, je répliquais à mon tour avec un faible sourire. « Au moins, je peux t'aider. »

Haebin se laissa penser par sa chérie même si la douleur qu’il ressentait était assez forte. En effet, il avait l’impression qu’elle lui brulait la peau à chaque fois qu’elle tapotait une blessure, une véritable torture. Il serrait les dents et tentait au mieux d’oublier la douleur. C’était une véritable chance pour la demoiselle de ne pas l’entendre pousser quelques plaintes. Il ne voulait pas l’inquiéter plus que ça.
Il sentait son propre cœur battre vite dans sa poitrine et ses cellules s’activer pour faire disparaitre les traces qu’avait pu laisser l’Alpha. On lui avait dit que cicatriser était quelque chose de douleur quand la blessure était importée, mais il ne pensait pas que ça lui donnerait carrément l’envie de s’arracher la peau. Ca le démangeait, lui faisait mal… Bref, il aurait dû faire attention.

Une fois les soins reçus, Haebin se dirigea dans sa cuisine pour mettre son autocuiseur en route et faire cuir du riz. Il n’avait pas faim et se serait la seule chose qui pourrait rentrer dans son estomac. Il avait peur que s’il mangeait plus que ça, il vomirait. Et il ne voulait pas tenter le diable, il avait déjà assez mal aux côtes pour éviter d’aller régurgité son repas. Quelques instants plus tard, il se posa de nouveau près de sa cadette.
Le Coréen se sentit dévisagé un instant, d’un autre côté, vu la griffure sur son visage, ça pouvait paraître normal ! Pour tenter de la rassurer, l’animateur l’embrassa. On disait dans les légendes que l’amour était un sentiment tellement fort qu’il pouvait accélérer la guérison d’un loup-garou, à croire que c’était vrai puisque la marque la moins profonde avait fini par se refermé. Haebin confirma à la demoiselle qu’elle le soignait et que grâce à elle, chacune de ses blessures allaient guérir bien plus vite.

Le jeune homme se leva et rangea la trousse de secours dans un placard de la salle de bain, sûrement sa place initiale. Il passa ensuite dans la cuisine car il avait entendu le bruit le indiquant que le riz était cuit. Il le mit dans un bol, prit une cuillère et s’installe de nouveau sur son canapé. Il avait un air dégouté alors qu’il en avala une bouchée. Haebin n’était même pas sûr de pouvoir finir le bol, il avait déjà envie de vomir. Ce mec était pire qu’une anorexique, mais d’un autre côté, la douleur ne lui donnait vraiment pas envie de manger.

Le Coréen posa le bol sur sa table basse. Il avait envie de s’appuyer sur le dossier du canapé mais il risquait d’avoir mal, il savait que la griffure dans son dos n’avait pas fini de cicatriser et en plus, il risquait d’avoir mal aux côtes.
Il se frotta le visage en soupirant longuement en fermant les yeux. Se calmer serait une bonne chose pour lui, il pourrait finir de cicatriser, sauf qu’il s’en voulait d’avoir blessé Zéplynne, la douleur le mettait à vif… Tant de chose qui l’empêchait de vraiment se reposer comme il devait le faire. Haebin se massa les tempes pendant quelques minutes essayant d’oublier la douleur. Pendant ce temps, la blessure dans son dos se refermait petit à petit, et plus rapidement grâce au baiser qu’il avait échangé avec le fantôme.

Haebin détestait ce don bien plus développé que chez les autres loups-garous. Même si son sentiment de vengeance était enfouit, il arrivait à le sentir. Il était aussi semblable que le sien, et aussi dangereux… Parce qu’au final, s’il était revenu blessé, c’était à cause de ça. Et il soupçonnait son Alpha de savoir comment anéantir un fantôme.

Je pansais les plaies d'Haebin dans le plus grand espérant ne pas empirer sa douleur lorsque je passais le désinfectant ou bien encore lorsque je posais les bandages sur ses côtés et son dos. Je n'aimais pas le savoir ainsi, blessé aussi gravement et surtout en connaissant la cause de son malheur. Je savais que son alpha était un monstre, mais pas à ce point. Mon inquiétude grandissait petit à petit me faisant réaliser une fois encore qu'Haebin était vivant, même s'il était fort et qu'il guérissait vite, il pouvait toujours être blessé. C'était une idée que j'appréciais bien peu et qui me serrait violemment mon coeur inerte. Je ne m'étais jamais autant inquiétée pour une personne et encore moins depuis ma mort. Je ne savais pas comment aider Haebin, apaiser un minimum sa douleur ou tout simplement comment me rendre utile. Auparavant, je m'intéressais uniquement aux moyens de trouver les circonstances de ma mort en plus de jouer des tours aux êtres vivants, mais tout avait changé si rapidement depuis que j'avais officiellement rencontré Haebin.

Je terminais de faire les bandages d'Haebin tandis qu'il tentait de me rassurer sans grande réussite, hélas. Faisant de mon mieux pour rester tangible malgré les sentiments qui se mélangeaient en moi, je rangeais la boîte de premiers soins tandis que mon aîné s'éclipsa un instant dans la cuisine. De retour, il tenta une fois encore d'apaiser mes craintes à son égard et m'embrassa. Je restais un instant surprise par ce geste qui m'extirpa de mes pensées tout comme par le fait que je sois toujours tangible. Chose qui ne fut plus le cas lorsqu'il se décolla de moi. Il prit finalement la parole, un faible sourire prit place sur mon visage et mon coeur se serra une fois encore. Je lui répondis être heureuse pour pouvoir l'aider malgré inutilité dont je pensais faire preuve. Une idée qu'il révoqua aussitôt. Je restais silencieuse, tandis que mon faible sourire s'intensifia un instant avant qu'Haebin se lève pour ranger la trousse de secours.

Quelques minutes s'étaient écoulées lorsque mon aîné reprit place sur le canapé avec un bol de riz en main. Malgré tout, il ne semblait être plus apte que cela à manger, sans doute à cause de la douleur. Je restais silencieuse incapable de trouver les mots juste dans ce genre de situation, mais surtout de faire le tris dans toutes mes pensées. Inquiétude, crainte, vengeance enfouie. Je n'étais pas habituée à tout cela et je ne savais pas comment faire face. Ce fut Haebin qui m'extirpa de mes pensées après un moment de silence. Je me tournais légèrement vers lui et fut surprise par ses paroles. L'idée m'avait traversé l'esprit, mais j'avais rapidement tenter de l'enfouir, ne voulant pas spécialement devenir l'un des esprits vengeurs qu'on pouvait voir dans toutes sortes de films. Car, oui, je n'en avais jamais vu en plus de deux années d'errance. Enfin, je n'avais pas non-plus vraiment envie que celui qu'avait cela à Haebin s'en sorte aussi facilement... « Bien... Je te le promets. » Répondis-je finalement en oubliant le "mais" en début de phrase.

Une fois chacune de ses blessures pansées, Haebin se leva pour mettre du riz à cuir. Il fallait qu’il mange même si l’idée de le faire lui donnait déjà envie de vomir. D’un autre côté, la douleur était encore bien trop vive pour qu’il puisse faire autre chose que souffrir. Une fois de retour, il s’assit sur son canapé en serrant les dents pour finalement embrasser le fantôme pour lui prouver qu’elle n’était pas inutile. D’ailleurs, sa plaie au visage avait finalement décidé de se refermer plus rapidement grâce à ce baiser.
Le Coréen ne voulait pas que la demoiselle se sente inutile, il se sentait bien plus vivant depuis qu’il l’avait rencontré. Il n’avait plus cette impression d’être un zombie qui subissait sa vie, mais d’être humain qui avait des envies, des besoins, des sentiments… Elle ne pouvait pas dire ça.

L’animateur se leva finalement avant de récupérer la trousse de secours pour la ranger à sa place, ou du moins celle qu’il pensait être la sienne. Entendant le « clac » de son autocuiseur, il se rendit dans sa cuisine pour se servir un bol de riz et juste après, il s’installa de nouveau sur son canapé, toujours en serrant les dents. Lorsqu’il mit une cuillère à la bouche, il sentit que son estomac ne serait pas apte à recevoir plus dans cet état, il déposa donc rapidement le bol et s’obligea au calme. S’il continuait à bouger il ne pourrait jamais cicatriser.
Il se pencha en avant, ferma les yeux et se massa les tempes. Haebin n’arrivait pas à faire le vide dans son esprit et avec ce genre de blessures, c’était nécessaire. Il s’en voulait d’avoir fait peur au fantôme en voulant se venger. Et puis, il sentait les sentiments de vengeance naître et rester dans l’esprit de la demoiselle même si elle tentait de les enfouir au fond d’elle. Il comprenait très bien ses sentiments, mais elle devait se les lever de la tête, du moins en ce qui concernait son Alpha, c’était bien trop dangeureux.

Effectivement, il connaissait pas mal de choses en ce qui concernait le surnaturel. Après tout, il n’avait pas mordu Haebin sans bonne raison, il savait très bien que le gamin de 16 ans qu’il était avait un don particulier.
Finalement au bout de 10 longues minutes de calme, la plaie dans son dos avait fini de se refermer. Celle au niveau de ses côtes continuait de saigner et lui faisait toujours aussi mal. Il avait bien visé… Le Coréen ne savait absolument pas combien de temps elle mettrait pour se refermer. Il décida donc de s’allonger sur son canapé et fermer les yeux. Il ne pourrait pas bouger de cette manière. Malheureusement, à peine installé, il poussa un couinement de douleur. Il avait failli mettre la main sur le pansement mais il risquait d’empirer les dégâts.

D’un autre côté, en disant simplement ça, il avouait avoir mal aux niveaux des côtes, d’un autre côté, la blessure saignait encore et les mimiques d’Haebin n’étaient que l’extériorisation de sa douleur. Ca faisait bien des années qu’il n’avait plus ressentit ça. Il se maudissait de l’avoir menacer, quel idiot il faisait. Il aurait dû y réfléchir à deux fois.

Haebin avait tenté de me rassurer plus d'une fois à cause de l'inquiétude que je ressentais pour lui depuis le moment où il était partis voir son alpha. Je n'aimais pas l'idée qu'il soit en sa compagnie et ce sentiment s'était accentué lorsque mon aîné était rentré couvert de blessures assez grave. J'avais pansé ses plaies tentant de ne pas céder à la panique total à cause du sang qu'il perdait. Je n'aimais définitivement pas ce liquide rouge et encore moins que c'était Haebin qui s'avérait être blessée. Si bien que mon inquiétude ne cessait de grandir tandis qu'il était aisé de lire la douleur sur son visage. Il m'avait même embrassé afin de me rassurer et bien que j'avais été un peu rassuré l'espace d'un instant, ce n'était pas un sentiment qui s'était prolongé davantage lorsqu'il se leva avant de revenir avec un bol de riz. Bol qui, hélas, ne semblait pas apte à manger. Je le comprenais et ce fus pour cette raison que je ne l'obligeais pas à manger davantage, même si ce n'était pas non plus un atout d'avoir l'estomac vide dans son cas.

Haebin brisa le cours de mes pensées tout comme le silence qui s'était doucement installé. Je restais un instant surprise à la demande de mon aîné et me tournais lentement vers lui. Je me demandais comment il avait su que l'idée de vengeance m'avait traversé l'esprit et qu'elle y était toujours ancrée. J'avais tenté d'effacer cette idée, mais je n'y arrivais pas. L'idée de savoir qu'un tel monstre se baladait en toute tranquillité avait le don de ne pas me ravir. Pourtant, je fis la promesse à Haebin de ne pas faire de bêtise contre son alpha et ce même si je pensais avoir du mal à me débarrasser de cette idée. Enfin, je respectais toujours mes promesses et je ne voulais pas briser celle-ci. J'acquiesçais finalement silencieuse la réplique d'Haebin appuyant d'autant plus ma promesse. Je ne ferais rien.  « Ne t'en fais pas, je te le promets. » Assurais-je avec un faible sourire.

Je fus de nouveau surprise par Haebin qui s'allongea sur le canapé. Je me retirais vivement de celui-ci, ne voulant pas le traverser de nouveau et me laissais tomber contre le canapé en m'installant sur le sol.  Je ramenais lentement mes jambes contre ma poitrine et restais ainsi immobile. « Bien sûr, je t'aime, c'est normal que je m'inquiète lorsque tu dis ça. » Soufflais-je en tentant de ne pas me sentir aussi inutile que d'ordinaire dans ces moments-là en plus d'être, sans doute un peu gêné...

Rassurer Zéplynne était une tâche compliqué pour Haebin, en effet, il avait un certain caractère et du coup, dès qu’il tentait de calmer la panique de quelqu’un, il avait tendance à l’amplifier. Il était bien trop direct. Fleur lui avait pourtant appris à ne plus être aussi franc, parce que oui, des fois, pour le bien des autres, il fallait mentir. Notion qui avait du mal à rentrer dans le cerveau du Coréen.
Finalement, après avoir été pansé et après avoir mis sa bouffe à cuir, l’animateur rangea la trousse de secours. Ça devait être la première fois qu’elle était ouverte, il n’en avait normalement jamais besoin. Mais depuis qu’il connaissait le fantôme, il se disait qu’il ne plus rentrer chez lui dans cet état sans s’occuper de ses blessures. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il allait dans sa cuisine. Le riz avait fini de cuir, mais malheureusement, à peine une cuillère avalée qu’il avait eu des nausées.

Essayant de s’obliger au calme, Haebin sentit les sentiments du fantôme. Il détestait cette partie de ses dons, et était une des raisons qui avait fait qu’il avait rejeté sa condition des années. Mais ça lui avait pourtant pas mal servis, sans ça, il ne serait jamais sorti avec Fleur, il n’aurait pas eu cet appartement. Bref, même si c’était assez invivable quelques fois, il arrivait plus ou moins à l’occulter. Malheureusement, le sentiment de vengeance de sa cadette était assez fort même s’il était enfouit.
Le Coréen lui demanda alors de ne pas faire de bêtises. Connaissant son Alpha, il savait que détruire un fantôme était une notion qu’il avait dû apprendre. Après tout, il avait réussi à savoir qu’Haebin avait un don particulier avant même de le mordre. Finalement, Zéplynne avoua ne pas tenter de mettre le chef de meute en colère. Bonne chose.

Le loup-garou s’étala ensuite sur son canapé, oubliant au passage que le fantôme était assis aussi. Il avait besoin de ne plus bouger et de cette manière s’était clairement mieux pour lui. Il avait cependant serré les dents en s’installant puisque la morsure au niveau de ses côtes était encore bien ouverte. Il fit une remarque, mais ne s’attendait pas une réponse de la sorte.
Son cœur se mit à battre brutalement plus vite alors que ses joues rougissaient à vue d’œil. Il avait tout d’un coup chaud et aurait tout donné pour pouvoir ouvrir sa fenêtre. Il était plutôt direct mais ne s’attendait pas à ce que Zéplynne le soit aussi. Le pire, c’était qu’elle l’avait sorti tellement naturellement, sans même clignoter… Il avait ouvert la bouche plus d’une fois pour dire quelque chose, mais aucun son ne sortait. Elle l’avait pris de court et l’avait totalement déstabilisé. D’habitude c’est lui qui avait ce genre de rôle. Un petit silence gênant s’installa avant qu’Haebin se remette de ses émotions, par contre ses joues étaient toujours aussi rouges et son cœur battait encore plus vite, à tel point qu’il pensait qu’il allait exploser.

Le Coréen ferma les yeux comme si ça permettrait de changer quelque chose.
Chose positive, à force de battre si vite, son cœur avait permis à la blessure qu’il lui restait de guérir, il sentait qu’elle avait arrêté de saigner. Une véritable bénédiction, comme quoi, l’amour soigne tous les maux.

La vengeance, une idée qui ne m'était encore jamais venu à l'esprit et ce même en apprenant finalement l'identité de celui qui avait mit fin à mes jours. Cependant, voir Haebin avec autant de blessure aussi grave les unes que les autres m'avait amenés à penser à cette solution. Une idée qui m'avait semblé si aisé en raison de ma condition et que j'avais pourtant repoussé jusqu'au fin fond de mon esprit le temps de panser les plaies de mon aîné. Elle ne me serait sans doute pas revenu avant fort longtemps jusqu'à ce que Haebin me demande de ne rien tenter contre son alpha. Une requête qui m'avait tout d'abord surprise, car m'extirpant de mes pensées. Je restais un instant silencieuse déchiré avant de finalement promettre à Haebin de ne rien tenter. Une promesse que je reformulais un peu plus tard lorsque mon aîné souleva le fait que son alpha avait diverses connaissances sur le surnaturel avec entre autre les méthodes pour faire disparaître un esprit. Comme pour appuyer mes mots et rassurée Haebin sur mes attentions, j'esquissais un faible sourire l'espace de quelques instants.

De nouveau surprise par Haebin qui se laissait glisser sur le canapé, je me retirais de ce dernier plutôt vivement et me laissais tomber sur le sol. Le dos collé au canapé, il n'était pas difficile de savoir que mon aîné souffrait pas mal à cause de ses blessures. A chacun de ses couinements de douleur, mon coeur se serrait violemment lorsque je fus prise de court par l'interrogation de mon aîné. Je restais silencieuse, ramenant mes jambes contre ma poitrine avant de répondre de manière naturelle. En apparence, car en évoquant mes sentiments, mes joues auraient aisément rougi si je l'avais pu et les battements de mon coeur s'accéléraient en résonnant dans mon esprit. Tandis qu'un silence plutôt pesant s'installait, je commençais lentement à me sentir mal à l'aise, incapable de me retourner pour faire face à Haebin. Je faisais de mon mieux pour que ma concentration ne vacille pas, pour rester visible. Cependant, j'étais incapable de contrôler les battements irréels de mon coeur inerte à mesure que le silence se prolongeait.

Mon souffle se coupait lentement et mon coeur eu un raté lorsqu'Haebin reprit enfin la parole. Je restais un instant silencieuse à la réaction d'Haebin en commençant à "jouer" avec mes cheveux. « Je n'ai pas le droit de quoi? Et, bien sûr que je m'en rends compte... » Soufflais-je d'une voix faible quelque peu gênée. Puis, j'esquissais un faible sourire à la réplique d'Haebin qui suivit et je me retournais lentement vers lui, toujours quelque peu gênée lorsque je me rendis en effet compte que son visage avait prit une teinte similaire à la couleur d'une tomate. « Je ne pensais pas que l'inverse était possible. » Murmurais-je en ne m'attendant pas à pouvoir le faire autant rougir.

Haebin avait beaucoup souffert de ses blessures avant de finalement en voir une guérir plus rapidement après avoir embrassé sa cadette. Son visage ne portait plus qu’une infime marque par rapport à la griffure qu’il avait lors de son arrivée.

Arriva ensuite le moment de manger, mais le Coréen en été incapable, il avait tellement mal que la douleur lui donnait envie de vomir ce qu’il avait mis dans sa bouche quelques instants plus tôt. Et il ne pouvait rien faire contre ça. Il sentait la blessure dans son dos cicatriser lentement et une fois celle-ci totalement refermé, il se laissa glisser sur son canapé. Il avait complètement oublié que la demoiselle était installée dessus. Allongé il avait légèrement moins mal aux côtes.
Haebin prit la parole en demandant à sa cadette si elle s’inquièterait en sachant qu’il avait encore mal mais il ne s’attendait pas du tout à ce genre de réponse. Son cœur s’était mis à battre beaucoup plus vite et ses joues avaient brutalement rougit. Elle l’avait déstabilisé en seulement quelques secondes. A vrai dire, il ne pensait pas du tout qu’elle répondrait ce genre de chose. Non, il ne s’y attendait définitivement pas. Un petit silence s’installa avant que l’animateur radio se décide à le briser pour faire savoir à la demoiselle si elle se rendait compte de ce qu’elle venait de dire.
Il ferma ensuite les yeux pour essayer de reprendre son calme. Le seul avantage était que sa blessure aux côtes guérissait plus vite. D’un autre côté, le sang du Coréen devait bien circuler dans son corps vu la vitesse des battements de son cœur. Ca faisait bien des années que ce genre de choses ne lui étaient pas arrivées.

Ses joues n’avaient pas perdu leur couleur rouge et Haebin indiqua à Zéplynne que c’était SON rôle de la faire rougir, pas l’inverse, et la demoiselle avait l’air de s’en amusé vu ce qu’elle venait de dire. Le Coréen mit alors ses mains sur son visage avant de pousser un couinement de désespoir. Pourquoi n’arrivait-il pas à se calmer ?

Finalement une dizaine de minutes plus tard, il décida de manger son riz pour penser à autre chose et manqua de s’étouffer à cause de la rapidité qu’il prenait pour avaler. La demoiselle fût d’ailleurs obliger de lui taper dans le dos plusieurs fois histoire qu’il ne meurt pas bêtement.
Puis ils parlèrent de tout et de rien avant qu’Haebin s’endorme une nouvelle fois sur son canapé, guérir lui demandait beaucoup d’énergie et il était encore épuisé de ses deux semaines avec Sora.

END