Depuis son retour de Corée du Sud, Jeremy avait subi quelques changements dont il n’était absolument pas maître. Tout d’abord, il y avait ses cheveux, qui avait changé de couleur en une nuit et qui avait maintenant décidé de pousser blond platine. Couleur naturelle pour un asiatique bien sûr… Et ces sautes d’humeur digne d’une femme enceinte qui avait mis en péril son couple avec Clara.
En parlant d’elle, elle n’était plus là à son réveil, elle ne devait pas vouloir se faire incendier une nouvelle fois. Le pâtissier ne s’en voulait même pas. Depuis quelques jours, il avait eu cette impression de perdre le peu d’humanité qu’il lui restait… A cette idée, il secoua la tête doucement avant de filer prendre une bonne douche. Il devait penser à autre chose sinon son cerveau allait exploser.

Le Coréen laissa couler l’eau sur son corps tentant en vain de se sortir de la tête les problèmes qui s’acharnaient sur lui en ce moment. Comme quoi, les mauvaises choses arrivaient plutôt groupé. D’ailleurs, il était content de savoir qu’il ne travaillait pas ce jour-là. Il n’aurait pas donné cher de la peau de ses clients avec son humeur démoniaque. L’hôte de son corps avant décidé de rendre les armes pour laisser entièrement place au démon qu’il gardait en lui. D’un autre côté, résister au démon des glaces, considéré comme un des plus puissants de sa race, était quelque chose de plutôt complexe.

Une fois calmé pour quelques minutes, Jeremy avala une tasse de café et sortit Evie avant de la ramener à l’appart et l’abandonner pour aller prendre l’air. En plus d’avoir une humeur explosive, le jeune homme ne supportait plus d’être enfermé chez lui, il avait l’impression d’étouffer, de manquer d’air. Rester dans une pièce était une véritable épreuve pour lui depuis quelques jours, et ce, quel que soit la dimension de la pièce et son exposition à la lumière naturelle.

Le pâtissier commença à marcher dans les rues de la Nouvelle-Orléans en finissant par ce perdre dans des coins où il n’y avait pas vraiment grand monde. Il n’était pas sûr de supporter ne serait-ce qu’un seul contact avec un humain. Déjà qu’il n’était pas très tactile, ça avait empiré avec ce changement brutal de caractère.
Malheureusement pour lui, il n’avait pas fait attention au croisement de deux rues et voilà qu’il était rentré en plein dans quelqu’un. Enfin… ils s’étaient rentrés l’un dans l’autre. Rien de bien grave pour des humains, un « pardon » et ça passait, mais là, le regard de Jeremy fut bien trop froid alors qu’il connaissait la demoiselle qu’il avait percuté.

Sa voix était bien trop froide en comparaison de sa manière d’être normalement avec l’étudiante. Dire qu’en temps normal il aurait plutôt été du genre « Mariiiiiie, j’ai fait un nouveau dessert au chocolat à la boutique, faut que tu passes, besoin d’une overdose de chocolat. »

Le jour se levait avec quelques rayons de soleil ardent, laissant dans la matinée quelques gouttes de rosée sur l'herbe. Marianne s'était réveillée aux alentours de cinq heures du matin suite à une nuit agitée. Elle n'avait pas trouvé le sommeil avant que le ciel soit noir, à tel point qu'on ne voyait pas la lueur des étoiles, le ciel était sinistrement sombre.
Alors Marianne sauta hors de son lit, plus fatiguée qu'énervée. Elle n'aimait pas traîner au lit pendant des heures même si elle appréciait de rester une dizaine de minutes pour se réveiller. Elle secoua son lit, et le refit correctement. Elle se dirigea vers la cuisine, prit un verre coloré avec l'une de ces pailles loufoques et sirota son jus d'orange qu'elle avait au préalable versé dans son verre. Elle s'étala lourdement dans son canapé délavé et alluma la télévision. Elle ne l'a regardait pas vraiment, c'était l'une de ses distractions pour l'aider à se réveiller, il est clair que les émissions de télé-achat n'étaient pas plus intéressantes que ça.

Six heure et demi. Marianne avait enfin émergé de son sommeil et était bel et bien réveillée. Elle prit sa douche, elle se lava les cheveux à la même occasion, l'eau ruisselait sur son visage ainsi que la mousse de son shampoing parfumé aux fleurs de cerisier, elle n'avait aucune pensée, juste que son attitude était neutre. Elle sortit de la douche fumante de buée, Marianne adorait se laver à une température supérieure à 37°C, elle se brûlait parfois mais elle ne pouvait s'empêcher de le faire. Elle entreprit d'hydrater sa peau avec une crème de soin, puis elle s'habilla avec des vêtements confortable. Une jupe plissée bleu marine à hauteur des genoux assortis à un pull relativement ample de couleur gris faisaient l'affaire. Aujourd'hui, elle n'avait pas cours pour la simple et bonne raison que ses professeurs n'étaient pas là.

Sept heure cinquante. Marianne sortit de son appartement, le ferma à clef et descendit avec énergie les escaliers qui composaient les quatre étages de l'immeuble, devenant peu à peu délabré. Elle poussa la lourde porte qui caractérisait l'entrée de cet immeuble assez peu accueillant, et prit l'air en pleine figure. C'était si bon de respirer l'air frais. Elle sorti de son sac un chapeau de paille ainsi que des lunettes de soleil ronde caramel "so 70's". Elle eut en tête d'aller au parc verdoyant à l'autre bout de la rue. Elle traversa avec dynamisme le goudron qui formait la rue pour rejoindre l'entrée du parc. L'herbe humide était si verte qu'on aurait pu la qualifier de fluorescente. Le parc était fleuri et rafraîchissant pour Marianne qui avait chercher maintes-et-maintes fois une position pour dormir paisiblement, ce qui n'avait pas été le cas. Elle trouva un banc en bois et s'y installa, elle sorti de son sac un gros roman qu'elle entreprit de lire là où elle s'était arrêtée la dernière fois. Il était tôt, il n'y avait personne d'autre à part Marianne et quelques joggeurs.

Huit heure cinquante-deux. Marianne avait faim, elle n'avait avalé qu'un verre de jus d'orange en guise de petit déjeuné. Son estomac gargouillait, faute de l'hydrolyse rapide du jus d'orange qui comblait le vide dans son bidon. Elle eut l'idée d'aller à la pâtisserie que gérait Jeremy, d'une part pour le voir et d'autre pour savourer un  pain au chocolat. Ils avaient pour passion commune leur goût pour le chocolat, et celui-ci sous toutes les formes possibles: fondu, cru ou bien glacé ! Et ce, tout en parlant ensemble de divers sujets qui amusaient nos deux adultes.
Marianne referma son livre en le claquant, le rangea vivement dans son sac. Elle se leva et marcha dynamiquement vers la pâtisserie, elle retraversa la rue avec le plus grand engouement possible. Elle prit un coin de rue et ... Outch!

« Marie, fais gaffe ! T'in... C'pas la journée. »

Marianne n'avait pas réagit méchamment en l'envoyant promener, au contraire elle le prit dans ses bras le stoppant dans son élan, voyant qu'il allait vraiment mal. Elle remarqua que Jeremy avait fait une ... Une teinture ? Elle aurait des explications plus tard, là n'était pas la priorité du sujet. Elle lui murmura à l'oreille des mots doux, simples mais efficace comme « ça va aller », « je suis là pour toi », «tu peux me serrer fort si ça peut t'aider à relâcher la pression»
Sa faim ne se ressentait plus, comblée par la tristesse de Jeremy.

Jeremy n’était absolument pas de bonne humeur du tout, et ça depuis quelques jours. Il avait d’ailleurs remarqué que sa cadette avait fui l’appartement avant même qu’il se réveille. Depuis quelques jours, elle multipliait les contrats pour ne pas voir son petit-ami ou du moins le monstre qu’il était devenu. Le Coréen ne savait absolument pas pourquoi, mais il avait l’impression de sentir son cœur noircir petit à petit et son humanité disparaitre. C’était une sensation étrange qui lui été parvenu quelques jours après que ses cheveux décident brutalement de devenir blond.
Le pâtissier décida de sortir pour se changer les idées. Il avait besoin d’air, il ne voulait pas étouffer dans l’appartement. Ce fut donc après avoir sorti sa chienne qu’il avait fui son appartement pour déambuler dans les rues de la ville. Il ne mit pas bien longtemps avant de se rendre dans des coins très peu visité. Il ne voulait croiser personne, son humeur ne lui permettait pas… Le démon en lui ne lui permettait pas.

Malheureusement pour lui, au détour d’une rue, il se prit une demoiselle en plein sur lui. Il aurait pu s’excuser et passer son chemin, comme l’aurait fait un humain sain d’esprit… Mais il n’y arrivait pas, il avait senti la rage monter en lui. Ses yeux croisèrent ceux de la personne qu’il avait percutée. Il aurait pu se calmer en voyant Marie, mais non, son regard resta noir. Il n’était clairement plus humain depuis quelques jours.

Lorsque les mains de l’étudiante se glissèrent dans son dos, Jeremy monta dans les tours, il ne voulait pas de contact, ne plus sentir cette chaleur humaine contre sa peau. Il avait l’impression que sa peau le brulait, non clairement, il avait changé depuis son séjour en Corée du Sud et accepter son côté démoniaque n’avait peut-être pas été la meilleure des choses qu’il avait fait.
Il aurait pu craquer dans les bras de son ami, mais au contraire, plus elle tentait de le calmer plus le jeune homme s’énervait. Il la repoussa, doucement certes, mais laissa un distance entre eux.

Sa voix était bien trop froide, et c’était totalement incontrôlé.
Le pâtissier qu’il avait pu être à son arrivé à la Nouvelle-Orléans avait disparu, détruit par le démon qu’il gardait en lui. Son envie de cuisiner disparaissait petit à petit. Il changeait pour devenir ce qu’il aurait toujours dû être, le terrible Aokin, démon des glaces… Un démon qui ne se mêlait pas au commun des mortelles et qui n’était que le présage de malheur. Un être au cœur si glacé que même l’amour ne pouvait pas le réchauffer.
Les humains et leur besoin d’aider les autres, en plus d’être une chose qu’il ne comprenait pas, était quelque chose qu’il n’arrivait plus à supporter. Après tout, si elle connaissait sa vraie nature, elle ne le ferait surement pas. Ils étaient tous hypocrites et ne cherchait que leur avantage…

Pas son âge certes, mais à l’extérieur, on lui donnait à peine la vingtaine…
Le jeune homme se disait que l’Anglaise ne lâcherait pas rapidement l’affaire. Elle lui dirait peut-être les choses en face et c’était peut-être ce dont il avait besoin. Mais pour l’éviter, Jeremy était capable de la blesser… Ce contact avec les humaines commençait lentement à le répugner. Il était le moins sociable de la fratrie de démons, mais bon, les amis, les vrais, étaient le genre de personnes qui supportaient tout et tentait de faire leur possible pour que leurs amis aillent mieux.

Juste avant de serrer Jeremy dans ses bras, Marianne vit le regard noir que celui-ci lui avait envoyé. Elle aurait pu être apeurée et continuer sa route sans aucun scrupule, mais Jeremy était l'ami de Marianne, son ami et elle ne laissait pas tomber ses amis, du moins les vrais. En somme, elle le prit dans ses bras avec dédain suivi par une délicate caresse, comme fraternelle. Elle croisa ses bras pour que ses mains câlinent les omoplates du jeune homme, et pour que sa tête puisse se cacher dans le cou de la protagoniste. Mais elle n'eût le temps de finaliser cette entreinte, que Jeremy s'était dégagé laissant entre les deux  adultes une froide distance. Jeremy avait clairement exprimé son refus de se dévoiler à cet instant précis, lançant comme une menace sur un ton relativement froid et peu amical à Marianne:


Marianne avait senti que cette phrase avait été lâchée sous l'impulsivité de Jeremy, comme si cela avait été un mécanisme. Ce n'était pas le même, ce n'était plus. Le réconforter n'avait pas été d'une grande utilité, au contraire cela le confortait dans sa position: ce que l'on pouvait considérer comme son âme humaine, du moins ce qui lui permettait de s'intégrer, se faisait dévorer peu à peu par sa véritable nature, celle d'un démon. Bien entendu, Marianne n'aurait pas pu fonder cette hypothèse étant donné qu'elle ignorait l'existence des démons sur Terre, autant que celle des loups-garous, vampires et sorcières en tout genre. Elle voulait vraiment aider mais elle ne savait comment, elle le regarda avec un regard profond, ses yeux bleus se plongèrent dans les siens tentant de le faire revenir. Rien. Absence totale d'une réaction qui aurait permis à Marianne de trouver un quelconque moyen de le soulager de ses démences. Si, en fait. Il avait réagi mais pas de la façon que Marianne aurait voulu de lui. En effet, il lui répliqua:


Bien sûr que ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, mais au moins elle savait quoi lui répondre pour le faire s'enrager et peut-être le faire tout déballer. Cette méthode lui paraissait un peu dure pour quelqu'un qu'elle appréciait autant mais si c'était son dernier recours pour le rendre de nouveau lui, elle n'hésiterai pas à employer les bons mots pour le faire percuter. D'habitude, elle savait quoi dire aux minables qui méritaient justement et simplement ce qu'ils avaient besoin d'entendre, mais serait-ce aussi facile avec quelqu'un qu'elle appréciait énormément ? Celui qui avait partagé des moments de fous rire autour d'une dégustation de chocolat avec elle ?
Alors, elle baissa la tête comme pour dire qu'elle était vaincue, pour faire croire à un semblant de désespoir, juste pendant cinq secondes. Marianne releva la tête, fronçant légèrement légèrement le sourcil, accaparée par les événements, puis lui lança en un coup ce qu'elle avait à lui dire:

« Je te promet que tu vas m'écouter jusqu'au bout Jeremy, disait-elle sèchement, tu es peut-être un grand garçon comme tu dis mais il y a des choses dans la vie que l'on ne peut gérer seul. C'est pour ça que chacun d'entre nous, chaque être humain vivant sur cette putain de Terre a des amis ! Je viens pas là pour m'occuper de tes affaires, mais pour les arranger. Écoutes, je vois clairement que tu vas mal, ton regard... Ton regard est devenu si neutre, si sombre, si... Inexpressif ! Enfin je suis là pour toi, tu n'es pas obligé de tout me dire à propos de ce qui te rends si irritable mais je suis présente pour que cela aille mieux, pour que tu ailles mieux ! Bordel ! Jeremy, réveilles-toi, ce n'est qu'une passe que l'on va surmonter ensemble, tout les deux. Et comment ça, tu n'as pas mon âge ? Mais enfin, on doit avoir un ou deux ans d'écart ! Tu ne vas pas me dire que tu es plus mâture parce que tu es né avant moi quand même ! Alors, s'il-te-plait, Jeremy tu vas redescendre sur Terre parce que sinon c'est moi qui tirerait ! » finissait-elle aussi sec.

Après ce long discours, Marianne reprit son souffle puisqu'elle avait débité toutes ses paroles en une seule fois, sans se laisser couper la parole. Son expression faciale pouvait être comparée à celle d'une personne insensible, sans émotions, d'une neutralité parfaite avec une once de persécution.
Son action se voulait réactionnaire. Si sa deuxième tentative se révélait aussi veine que la première alors Marianne se sentirai aussi bête qu'un pot de fleurs, elle serai obligé de suivre Jeremy où qu'il aille pour l'avoir à l’œil et le faire craquer, elle ne voulait en aucun cas l'abandonner. Elle tenait à lui, et ce dans les meilleures et pires circonstances.

Alors, que son visage devenu un peu plus rosé que d'habitude revenait à sa teinte normale,  elle vit une lueur de rage dans le creux de l’œil de Jeremy. Elle fut peut-être pas effrayée mais cela lui avait donné un coup de panique qu'elle se cacha de dévoiler. La jeune femme restait intriguée attendant la réaction de son ami qu'elle espérait réellement meilleure, par rapport à sa première tentative qui fut un total échec.

Le geste terriblement amical de Marianne envers Jeremy n’avait fait qu’augmenter sa rage. Les humains et leur besoin d’aider les autres étaient vraiment deux choses qu’il détestait au plus haut point depuis quelques jours. Beaucoup de démons pouvaient facilement omettre ce détail et s’adapter à la vie humaine, mais actuellement ce n’était plus le cas de Jeremy qui avait décidé de laisser la noirceur du monstre en lui l’envahir.
Il n’avait pas pu s’empêcher de reculer et d’instaurer une distance entre lui et Marie. Mais est-ce qu’on pouvait vraiment dire que c’était Jeremy au final ? A cet instant précis, la demoiselle était face au corps de son ami, mais pas à la personne qu’il était normalement.

Jeremy s’était montré sec en s’adressant à l’étudiante face à lui. Pourtant, cette fille, à ses yeux, étaient une amie sur qui il pouvait compter. La passion du sucre les avait rapprochés… Et leur avait permis de se connaître à chaque fois un peu plus. Malheureusement, même s’il avait envie de tout lâcher un bon coup, il ne pouvait pas se le permettre. C’était une humaine… Une humaine qui ne connaissait clairement rien du surnaturel. Lui apprendre l’existence des démons n’était peut-être pas une chose intelligente. Rester dans l’ignorance était la meilleure des choses pour elle.

Pensant être tranquille lorsque marie baissa la tête, Jeremy sursauta faiblement en l’entendant prendre la parole. Sa voix était si sèche, il ne l’avait pas connu comme ça. Bien sûr qu’il savait comment elle était avec les idiots, mais il n’avait jamais eu l’occasion de la voir en action.
Malheureusement, au final, elle s’adresser au démon et non à l’humain, l’être insensible qui avait toujours vécu en solitaire.

Il lui aurait bien hurlé qu’il avait presque 500 ans, mais ce n’était pas possible, comme cette envie de lui cracher à la figure que les humains étaient la race la plus hypocrite et qu’il détestait leur besoin de vouloir les autres plutôt que s’occuper de leur propre affaire.

Pourtant, il savait d’ores et déjà que la demoiselle ne le laisserait pas tranquille. Le démon planta son regard dans celui de l’étudiante comme s’il pouvait la dissuader d’un simple regard de lui adresser de nouveau la parole. Malheureusement pour lui, Marie faisait partie de ses humains qui n’étaient pas si hypocrite que ça et qui ne lâchaient pas l’affaire facilement. Cette force d’esprit était typique des humains, Jeremy trouvait ça remarquable pour une espèce si faible.

Le jeune homme eut l’espace d’un instant, l’envie de montrer à la demoiselle qui il était réellement, même si ça couperait court à la conversation, il ne pouvait pas le faire. La rue était certes déserte mais il avait appris avec le temps que les murs, en plus d’avoir des oreilles avaient aussi des yeux. Il se mettrait bêtement en danger, et ça, c’était intolérable.