Une petite après-midi shopping était le rêve pour décompresser d'une semaine. Malya avait fait quelques dépenses superficielles, rien d'alarmant juste quelques folies. Craquer sur une paire de chaussure et un sac n'était rien de grave. Elle était comme toutes les filles à traîner des heures dans les magasins à la recherche de l'article qui fera briller ses yeux. Elle bossait la plupart du temps alors avoir un peu de temps libre n'était pas à négliger. Le petit bidon de Malya grogna de faim. Oh il était pas loin de 16 heures, il était à l'heure le petit. Elle n'avait pas prévu de faire un arrêt goûter. Tant qu'on est en ville, pourquoi pas faire une pause miam-miam ? Malya avait un appétit de loup. Elle pourrait dévorer un petit chaperon rouge tout entier. Ahah ironique non ? Elle va se contenter de pâtisserie ou de gourmandise en tout genre. Ça serait bien plus raisonnable. Elle se tritura les méninges pour trouver une boulangerie ou quelque chose dans le même genre car elle n'allait pas visiter les rayons d'un supermarché à la recherche d'une boîte de gâteaux. Bonjour la perte de temps. C'est toujours trop long et Malya risquait de ne pas se contenter d'une ou deux boîtes...Pourquoi réfléchir lorsqu'on peut flairer des odeurs ? Elle devrait arrêter de trop réfléchir. Elle se laissa guider par la douceur d'odeur sucrée. Elle entra dans une pâtisserie à l'allure plutôt sympathique. Comment avait fait t'elle pour avoir résister à l'appel de la nourriture depuis midi. On est toujours tenté par un en-cas par pur gourmandise. Cela était tout à fait le genre de Malya de manger continuellement.


Malya contempla l'intérieur. Oh la petite curieuse ! Elle aimait bien le climat calme qui régnait ici. C'était plutôt apaisant.  Elle s'avança et s'arrêta devant le comptoir. Elle n'échangea pas encore de mots tandis que ses yeux portaient une fidèle admiration sur l'étalage des diverses variétés de pâtisserie. Malya était subjuguée devant tant de couleurs et tant de formes. Son estomac poussa un grognement légèrement gênant montrant son envie de tout déguster. Elle aurait pu lui grogner de se taire mais pas besoin de lui dire, il avait déjà compris. La difficulté allait être de choisir. Comment se décider de prendre une seule chose alors qu'on rêve de vider toute la boutique.Elle se mordit la lèvre ne sachant que choisir. Soudainement, elle releva la tête et aperçut une tête inconnue. Elle hésita à rester en retrait ou non. Faire la froide cliente était une de ses habitudes mais son estomac parlait pour elle. 


Une odeur différente de celle du sucrée remonta aux narines de Malya. Elle connaissait cette odeur, elle lui sembla bien familière. Elle n'avait rien avoir avec le Chanel numéro 5 ni Invictus de Paco Rabanne. Elle n'avait rien de commun aux senteurs qu'elle côtoyait tous les jours. Elle avait la plupart du temps le nez plongé dans des parfums de grandes marques.  Malya aimait cette sensation familière et son image de fille froide disparut totalement. Son visage affichait un doux sourire rempli de gaieté. C'est trop cool ! Un nouveau copain à poil.  Malya ne cacha pas sa joie. On pouvait la croire un peu lunatique, c'est comme-ci, elle l'était au fond. Paré pour l'avalanche de phrases interminables, cher ami ? Quoi qu'il arrive, pas le choix. 


« Salut ! Je t'ai jamais vu dans le coin sinon je m'en serai souvenue. Je suis Malya Whelan, tu es ? »


Sa tête se pencha légèrement sur le côté pour le regarder de façon plus insistance. D'accord, d'accord. Non,non Malya n'est pas une psychopathe ni une extraterrestre. Elle est juste une fille un peu trop sociable actuellement. Ce n'est pas dans ses habitudes de saluer toutes les personnes qu'elle croise et encore se présenter à tout bout de champ. Elle reprit et se contenta de demander de l'aide : 


« Hum...je sais pas quoi prendre. Conseil ? »


Elle affichait toujours ce sourire. On pouvait la prendre pour une cinglée. Bonjour, alors limite elle saute sur les gens. Elle passe directement au tutoiement sans passer par la case politesse. Oh ce n'est que Malya et elle le considère déjà comme un membre de son club Wolfee ! Il semblait plus renfermé qu'elle. Malya allait contenir un peu son excès de joie. Si elle commençait à discuter sur les loups-garous avec un parfait inconnu. Il allait s'enfuir en courant. Bof, bof on adopte la méthode du "je me tais", hein Malya ? Si seulement elle savait le faire...Elle se retenait de sortir à nouveau quelque chose. Son estomac lui fit rappeler pourquoi elle était là et pffiou, cet homme eut de la chance. Un gargouillement de ventre lui a sauvé la vie ! Cela a empêché à Malya d'ouvrir la bouche. 

Il est 4 heures 30 du matin quand le portable de Jeremy commença à vibrer sur sa table basse. Le jeune homme ouvrit faiblement les yeux et se redressa difficilement avant d’attraper son téléphone pour l’arrêter. Ca faisait une semaine qu’il dormait sur le canapé n’osant pas aller dans la chambre avec Clara. Il s’était montré si atroce avec elle qu’il ne n’avait pas le courage de la prendre contre lui. Il lui avait déjà fait trop de mal…
Le Coréen se rendit dans sa salle de bain avant de prendre une douche bien glacé. Il soupira longuement se disant qu’il devrait peut-être envisager de faire quelque chose pour reconquérir la photographe et l’empêcher de pleurer une nouvelle fois.

Malheureusement, Jeremy avait compris que son humanité avait totalement disparu et que son cœur avait commencé à se glacer pour représenter au mieux le démon qu’il était. Il ne savait pas comment faire, parce qu’au final, il aimait Clara, même après tous ses changements de caractère. Il avait encore son cœur qui battait vite quand il la voyait, il pensait à elle… Pourtant, c’était difficile pour lui de la prendre dans ses bras, d’être proche d’elle, il avait l’impression qu’il avait oublié comment on faisait et que ce contact n’était plus nécessaire voir répugnant pour son côté démoniaque.
Jeremy poussa un grognement avant de s’habiller et fuir dans sa boutique. Pétrir de la pâte serait peut-être un bon moyen pour lui changer les idées. Mais même chose, il avait perdu cette passion pour la pâtisserie, ou du moins, elle avait perdu la place qu’elle avait auparavant. A peine arrivé dans son arrière-boutique que le jeune homme avait commençait à faire des gâteaux. La première fournée partit directement à la poubelle. Il se massa les tempes un instant en se disant qu’il n’ouvrirait pas avant de se ressaisir et de recommence. Etre un démon ne voulait pas dire rejeter tout ce qu’il aimait… Non, il devait se battre pour ça et ne pas baisser les bras. Aussitôt, il se remit au travail.

Quelques heures plus tard, il avait terminé ses œuvres et les avaient disposé dans la vitrine du magasin ou dans l’arrière-boutique. Oui, il était prévoyant et avait des réserves !

La journée se déroula dans le calme, et dès qu’il avait le temps, il disparaissait à l’arrière du magasin pour vérifier ses stocks. Jeremy avait remarqué qu’il commençait à manquer de beurre, et pour un pâtissier c’était plutôt un comble.
La sonnette du magasin lui annonça qu’il avait un client, lorsqu’il retourna dans la boutique, il remarque que c’était une cliente, et plutôt froide en extérieur. Jusqu’à ce que brutalement, elle lui lance un grand sourire et se présente. Le démon avait arqué un sourcil.

Il avait eu du mal à garder son calme. La demoiselle était étrange et le traité comme si elle le connaissait des années. Et vu la question qu’elle lui avait posé, elle ne le connaissait pas. Pourquoi avait-il ce don pour attirer les gens trop sociable pour lui ?
Il tenta de ne pas s’en formaliser et se contenta de répondre à la deuxième question de la brune, qui était bien plus… Professionnel dirons-nous.

Jeremy tentait de mettre en place la véritable relation client/vendeur. Il trouvait déplaçait le fait qu’elle le tutoie. Malheureusement, il ne pouvait pas lui faire la remarque et il était bien trop préoccupé par d’autres choses pour sentir qu’elle avait cette odeur typique des loups-garous.
Le Coréen appuya ses mains sur le comptoir en attendant la réponse de la jeune fille qui apparemment était une accro au sucre. Elle lui donnait l’impression d’être une gamine de 5 ans, c’était assez adorable comme réaction face à temps de pâtisseries.

Malya était rentrée dans cette boulangerie sous le coup de la faim. Elle avait découvert qu'elle était   tenue actuellement par un homme pas très différent d'elle. Elle s'était réjouie de cette nouvelle mais cet homme ne semblait pas apprécier l'enthousiasme de la jeune femme. Malya ne voyait pas venir un sourire, seul une attitude assez froide. Cet homme semblait choqué de l'attitude que Malya avait à son égard car le "pardon" qu'il déclara la laissa surprise. D'accord elle venait de comprendre qu'elle avait probablement fait une grosse erreur. Elle était joyeuse, lui pas. Il ne lui répondit pas. Elle n'avait pas l'autorisation de connaître son identité. Malya haussa les épaules. Il n'y avait pas de soucis à se faire. Elle savait qu'elle avait été trop directe mais que cela pouvait en effrayer plus d'un. Faut la comprendre, elle est tellement excitée de pouvoir être comprise, de pouvoir connaître qu'elle n'est plus la seule perdue parmi tout ses humains. Malya devait probablement oublier l'idée qu'elle pouvait se faire un nouvel ami.


Malya baissa les yeux et posa son attention sur ce qu'il disait. Il lui parlait comme un mec bien sage, bien professionnel. Grr ! Elle levait les yeux au ciel. Il lui proposait ce qu'il avait et c'était au tour de Malya, réaction professionnelle alors elle donnait une réaction enfantine. On n'allait pas lui reprocher, elle venait de toucher à sa majorité. Malya le regarda l'air de dire, t'es serieux, mon gars ? Oui, il avait l'air serieux...c'était bien le problème. Malya regarda à nouveau la vitrine et se mordit un coin de la lèvre, hésitante. Quoi que non, pas hésitante très longtemps , la miss était une fana de chocolat alors lorsqu'il s'agissait de chocolat, elle ne pouvait dire non. Le chocolat c'était un peu son péché mignon. 


«  Va pour du chocolat ! Qui n'aime pas le chocolat ?  »


C'était une question rhétorique cette fois-ci. Malya n'attendait pas de réponse. Tout ceux qui pouvait manger du chocolat en mangeait sans hésitation. Si Malya avait fait une seconde approche plus discrète, c'était pour essayer de le faire parler mais d'un côté moins..direct ? Elle essayait, peut-être qu'au moins il allait sourire. C'était blessant pour elle d'avoir un visage froid quand elle n'était pas froide. Elle croyait parler à un de ses mecs en costard qui ne cesse de blablater sur leur croissance économique. Pff, c'est minable ! Ou encore un bibliothécaire très renfermé sur ses bouquins, le genre qu'est toujours entrain de vous dire son chut bien agaçant quand vous parlez de trop. Oui ce bibliothécaire que tout ado voudrait voir disparaître mais que personne ne peut. Bah la c'est un peu pareil, sa froideur, Malya ne l'aimait pas. Elle voulait qu'il sourit, qu'il soit content , qu'il lui donne son nom et qu'elle apprenne quelque chose de lui..


Elle chercha son porte-monnaie dans son sac. Malya était une femme pas très ordonnée. Elle posa ses sacs et ouvrit le concerné pour chercher de l'argent. Un vrai bazar son sac, aucune organisation, rien de ranger. Elle trifouilla un peu partout, retournant le sac dans tous les sens. Collection de gloss, collection de paquets de mouchoirs, collection de carte de fidélité pour diverses boutiques...Malya allait rager sur le fait qu'elle ne trouvait rien. Ce sac était trop grand, il était rempli de trop de bazar. Malya se plaignait justement qu'il était trop petit. Ironique non ? Comme si elle manquait de place pour rajouter autant de bazar. Ah mince ! Elle comprit pourquoi elle ne trouvait pas son porte-monnaie celui-ci s'était vidé au fond de son sac. Quelle chance avait t'elle ! Il ne lui restait plus qu'à retourner son sac...Non c'était pour rire ! Si elle faisait cela, le boulanger trop coincé selon son goût, allait encore reprendre une attitude bien plus fermée. 


Malya soupira et réfléchit. Elle allait jouer à la pêche aux pièces. Comme si elle avait que ça à faire. Let's go, pauvre chérie ! Elle plongea sa main jusqu à sentir de la monnaie lourde et elle sortit ce qu'elle avait attrapé. Elle regarda les pièces et demanda subitement :


« Ça coûte combien ? »


Malya n'avait pas pour habitude de faire attention au prix affiché. Elle se contentait de prendre ce qu'elle voulait et lorsqu' il fallait payer. Elle n'avait juste qu'à espérer qu'elle avait suffisamment d'argent. Oui, Malya faisait passer ses désirs avant de savoir ce que cela allait lui coûter. 

Jeremy était assez choqué par la manière de faire de la demoiselle face à lui. On aurait dit une gamine dans un corps d’adulte, enfin, elle ne devait même pas avoir la vingtaine, et puis… Il pouvait rien dit, sa petite-amie avait environs le même âge et était bien plus enfantine que sa cliente actuelle. Le Coréen avait sursauté en l’entendant se présenter, comme si elle le connaissait déjà. Ce n’était pas le genre de chose dont il avait l’habitude. Les clients étaient plutôt du genre à entrer, choisir leur pâtisseries et repartir aussitôt, mais avec la brune, c’était différent et il ne savait pas pourquoi.

Le démon tenta de rester professionnel et ce, même s’il était assez perturbé. Il lui présenta les œuvres en vitrine et attendit une remarque de la part de sa future cliente. Elle avait les mêmes réactions que Clara en voyant tant de sucreries proposé et sa réponse ne tarda pas à le faire sourire. Une petite fille… Adorable. Mais elle n’avait pas tort, tous les gens fan de chocolat craquaient rapidement quand ils en voyaient, et même avec l’âge, cette addiction ne disparaissait pas, pour preuve, à presque 500 ans, il adorait encore ça.

Jeremy attrapa sa pelle à gâteau pour ensuite sortir la pâtisserie choisis et la mettre de côté. Il regarda ensuite la demoiselle s’activer à chercher son argent dans son sac. Elle avait sûrement eu un souci de porte-monnaie vu la manière avec laquelle elle s’acharnait pour le trouver. C’était vraiment un truc de femme ça. Dans son sac, il n’y avait jamais bien grand-chose, son téléphone, ses clefs, son portefeuille et c’était réglé. D’un autre côté, c’était un mec et c’bien connu, ils n’ont pas besoins de tampons ou autres objets typiquement féminins… Bon, il était Coréen et comme tout bon Coréen qui se respecte, il avait des conneries genre crème hydratante dans son sac… Mais en tout cas, il avait beaucoup moins de choses que Malya.

Finalement, au bout de quelques instants et après avoir posé les autres sacs, la demoiselle avait finalement trouvé quelques pièces dans son sac à main. Le démon jeta un coup d’œil à combien elle avait sorti et se servit dans sa main pour faciliter les choses, elle n’aurait pas besoin de compter. Il lui montra ce qu’il avait pris.

Il supposait quand même fortement qu’elle resterait dans la boutique. Une petite intuition…
Le pâtissier commença à sentir une odeur. Elle était étrange et lui rappelait quelque chose, un peu comme l’odeur d’Evie. Machinalement, il avait jeté un coup d’œil au panier de sa chienne qui n’était pas là mais bien chez lui. Cette odeur avait un côté animal, canin, un peu comme la sienne. Mais elle avait quelque chose de différence, une nuance sur laquelle il n’arrivait pas à mettre le doigt. Cependant elle fut rapidement étouffé par celles des pâtisseries et surtout du chocolat. Comme quoi l’odeur du sucre était souvent plus forte que les autres.

Mais pourquoi il faisait ça, alors qu’il n’appréciait pas spécialement les humains ? Parce que Clara lui avait dit d’être un brin plus accueillant dans la boutique et que répondre à la question de la demoiselle le ferait un peu moins passer pour le coincé qu’elle pensait qu’il était. Ah, quelques fois, il regrettait que son démon soit un loup, il avait tendance à plutôt bien sentir l’opinion des gens par rapport à lui.

Puis il fallait avouer que c’était comme si son instinct avait compris avant lui ce qu’était la demoiselle face à lui et qu’il faisait son possible pour lui donner une sorte de bonne impression. Ouais, définitivement, Jeremy avait beau être un démon, des fois, il n’était pas doué pour reconnaître des êtres surnaturels assez proches de lui. Puis cette odeur recommença doucement à caresser ses narines... Peut-être qu'il allait finir par comprendre ?
   

La belle était perdue parmi les pièces que contenaient son sac. Elle devrait prendre un sac plus petit mais son esprit lui disait que celui-ci était encore trop petit. Dans un sac, il y avait tellement de choses à mettre que une grande profondeur ne suffisait pas. Limite une remorque ne lui suffirait pas pour tout emmener car des qu'elle sortait dehors, elle oubliait toujours quelque chose que ce soit un rouge à lèvres, un prospectus pour les courses et même sa carte de crédit. Malya était définitivement pas quelqu'un de très organisé. 

Elle sortait quelques unes de ses pièces fourrées au fond de son sac parmi les papiers, parmi de tout et de rien. Elle ouvrit sa main et lorsqu'elle demanda le prix à sa plus grande surprise, le pâtissier se servit directement dans sa main. Elle aimait bien cet échange, ça faisait moins fermé et bien plus sympathique. Malya souriait de nouveau, pour changer. Elle avait le sentiment que tout devenait moins serieux tout à coup. Elle se sentait d'attaque de recommencer à conquérir son amitié. Peut-être avait-il senti qu'elle était semblable à lui ? Qu'ils étaient probablement identique sous cette froideur de départ ? Elle espérait de tout cœur qu'il se rende compte qu'elle est fort gentille et non si sociable qu'elle le paraît. 

Il lui demanda si elle voulait manger ici ou quitter ces lieux. Malya n'abandonnait pas son idée de départ. Elle avait pour but de faire de lui, un ami. Elle n'allait pas abandonner devant son renfermement. N'aimant pas les échecs, Malya allait tout faire pour parvenir à ses fins. Elle ne lui répondit pas dans l'immédiat puis au final après quelques secondes de réflexion , elle lui sortit des plus amicales comme à son habitude face à ce jeune homme :

« Oh non, faut pas être pressée dans la vie. Je vais me poser dans le coin ! »

Malya regarda au alentour d'elle tournant la tête dans tous les sens. Elle avait du choix question place et endroit. Elle haussa les épaules et allait se mettre en direction d une table lorsqu'il se présenta. La jeune femme eut soudainement envie de lui sauter dans les bras et de lui montrer toute sa sympathie face à l'approche qu'il venait de faire mais Malya savait que si elle faisait ça, elle risquait de briser tout ce qui venait de commencer entre eux : Des présentations ! Elle se stoppa net dans son élan. Elle ouvrit très grands les yeux, ne s'attendant pas à cette réaction. Malya le regarda, bouche bée et s'exclama :

« Trop cool ton nom ! Enchanté Jeremy alors ! Viens avec moi qu'on fasse plus ample connaissance !  »

Elle ne posait pas une question. Pour elle, il l'était dans l'obligation de la suivre. Il n'y avait pas de retour possible. Malya lui attrapa l'avant-bras pour l'emmener avec elle s'asseoir. Avait t'elle fait le geste de trop ? Elle ne réfléchissait pas tellement lorsqu'elle agissait. Elle ne se rendait pas compte que ses gestes pouvaient être déplacés ou parfois elle mettait du temps avant de s'en rendre compte. Malya le traîna avec elle puis soudainement le lâcha avant de s'asseoir. Elle le regarda et grimaça légèrement. Ça y est ! Elle venait de comprendre...Elle était louve et elle avait senti qu'il l'était également. Il était probablement comme elle...à ne pas aimer les personnes enthousiasmes et les contacts. Elle avait peur de faire du mal. Était il pareil ? C'était le genre de questions qui trainaient dans sa tête. Malya baissa les yeux, s'assit et entreprit une explication, même si pour elle, il s'agissait d'un geste commun.

« Je m'excuse. Parfois, j'oublie que...bah je dois pas avoir autant de gestes amicaux avec les inconnus...Mais j'ai le sentiment qu'on se ressemble un peu...alors j'oublie mes bonnes manières... »

Pfff ! Comme ci elle avait de bonne manière. On connaissait tous Malya ! Sous son air renfermé ,  une vraie petite folle prête à faire les 400 coups. Se ressembler juste un peu , non pour Malya il était semblable à elle ! C'était bien plus de la ressemblance mais elle n'allait pas lui hurler qu'elle était louve et que comme ils étaient pareils qu'ils étaient forcés de bien s'entendre. Elle en serait capable de dire ça, oh oui ! Mais pour éviter d'effrayer son interlocuteur, elle allait se tenir tranquille. Elle avait déjà fait gros ! Elle croqua dans son gâteau à pleine dents tel une gamine voulant montrer son innocence.