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On ne va pas mentir, Ariane n’attire pas la confiance. N’importe qui serait capable de le dire, et ce n’importe qui dirait aussi qu’elle n’est pas très attachante et qu’il vaut mieux éviter de s’y frotter. Alors quelle est l’excuse de Tyler pour ne pas avoir lu la note de service plutôt clair qu’Ari fait circuler de par son comportement ? Pourquoi là où tout le monde se méfierait et préférerait ne pas trop miser sur Ari, il a tendance lui à miser beaucoup trop ? Supposé être très intelligent, observateur et même un brin psychologue, il aurait probablement dû se dire que la confiance qui lui accorde est un peu stupide. Et pourtant non. Il voit bien plus en Ari, et assez rapidement même. Et puis, dire qu’Ari n’a pas de potentiel serait complètement faux, elle a d’excellentes capacités qu’il serait con d’ignorer. Il l’apprécie même, c’est vrai, même si le professionnalisme fait qu’il parlera d’abord de ses aptitudes avant le reste pour excuser ce que les autres ne comprennent pas. Naturellement, il s’est mis à avoir ce regard sur elle, à vouloir la protéger et même l’aider là où elle ne veut pas d’aide. Et les regards en coin sont venus tout aussi naturellement alors qu’elle n’a toujours pas demandé d’ange gardien pour la surveiller. Elle n’a prétendument pas besoin de quelqu’un qui s’inquiète pour elle, et pourtant il le fait, sans doute plus que le Ty normal ne le fait d’ordinaire.

Maya c’est cette mexicaine… qui est typiquement mexicaine. Cette fille qui profite manifestement de sa capacité à être une impulsive de nature qui n’en fait qu’à sa tête. En d’autres termes, Maya c’est le cadeau de Noël qu’on ne voulait pas quand on avait déjà assez d’un Dus…. Les deux dans la même équipe… Hiroshima 2. Si parfois elle lui fait un peu penser à lui avant sa crise de « coincé du cul » comme elle le nomme si bien, il n’en reste pas moins qu’elle sait se montrer agaçante quand elle a envie de l’être, particulièrement pendant un meeting. Et pourtant… ouais, c’est vrai, Maya c’est cette petite sœur chiante qu’on n’a pas demandé à ses parents mais qu’on a quand même, il faut faire avec et on finit même par vouloir faire avec… ouais, elle a quelque chose d’attachant. Au final, c’est une partie de l’équipe, et même si cette partie de l’équipe le fatigue avec ses chamailleries partagées avec Dus, il reconnaît qu’il l’apprécie.

Laurel et Hardy, Tintin et Milou, Batman et Robin, du temps de leur jeunesse, Dus et Ty étaient deux inséparables… et ils n’étaient d’ailleurs jamais bon de les voir traîner ensemble. Aaaaah ils en ont fait des conneries ensemble pour le plus grand malheur de Monsieur Kennedy. En fait, le type qui a décidé de les foutre dans la même rue devait être un démon avec des desseins obscurs. Ils se connaissent depuis l’époque du bac à sable et ont passé la majeure partie de leur temps libre dans ce trou paumé d’Arizona ensemble… forcément, fallait s’occuper. Probable que si Captain Connard n’était pas parti pour l’armée, ils auraient continué à prendre la même route… avec des costumes orange peut-être. Mais la vie a fini par sagement les séparer, et quand Dus enfilait l’uniforme, Ty allait à la fac avec de jolies étudiantes… la vie est cruelle. Une amitié forte, virile, et très stupide faite de défis à la con qui voit sa fin arriver. Parce que s’il y a bien une personne que le Colonel Casse-couille ne s’attendait pas à recroiser, encore moins dans une cage en verre à côté de la sienne, c’est bien son connard préféré !

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